Question de M. COURTEAU Roland (Aude - Socialiste et républicain) publiée le 09/06/2016

M. Roland Courteau expose à Mme la ministre de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat que, selon l'Agence internationale de l'énergie, aucune nouvelle centrale polluante ne devrait voir le jour si l'on veut pouvoir tenir l'objectif de limiter le réchauffement en dessous de 2° C.
Il lui indique que si EDF et Engie, dont l'État est respectivement actionnaire à 85 % et 33 %, ont certes annoncé ne plus ouvrir de nouvelles centrales à charbon, force est de constater que ces deux entreprises détiennent toujours cinquante centrales en activité dans le monde.
Or il semblerait qu' EDF et Engie ne cherchent pas à fermer ces centrales, mais à les vendre… ce qui reviendrait à prolonger la durée de vie de ces centrales et donc leur pollution.
Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître son sentiment sur ce sujet et si elle entend veiller à ce que ces deux entreprises organisent leur sortie du charbon, en planifiant la fermeture de leurs centrales.

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Réponse du Ministère de l'environnement, de l'énergie et de la mer, chargé des relations internationales sur le climat publiée le 08/12/2016

EDF comme ENGIE ont pris des engagements forts pour sortir progressivement du charbon, en cessant d'investir dans de nouveaux projets, et en arrêtant ou cédant progressivement leurs activités charbon. En parallèle, elles ont renforcé leurs investissements dans les énergies renouvelables, ainsi que dans l'efficacité et les services énergétiques. Si l'objectif à terme est bien de réduire la capacité de production d'électricité au charbon installée dans le monde, la fermeture rapide des centrales n'est pas toujours une solution acceptable par les autorités des pays concernés, au regard notamment de la part du charbon dans le bouquet énergétique de certains pays et des enjeux de sécurité d'approvisionnement auxquels ces pays peuvent être confrontés. Cette évolution doit s'accompagner du développement de solutions alternatives reposant sur la maîtrise et la flexibilisation des consommations, le développement des énergies renouvelables et le stockage, comme l'a illustré la décision du gouvernement canadien d'arrêter l'exploitation des centrales à charbon d'ici 2030.

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