Question de M. LASSERRE Jean-Jacques (Pyrénées-Atlantiques - UDI-UC) publiée le 14/07/2016

M. Jean-Jacques Lasserre appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur la fermeture de la gendarmerie de Lasseube.
En effet, il semblerait qu'un projet de regroupement des casernes de gendarmerie de Lasseube et de Gan soit envisagé.
Les arguments avancés pour cette fusion sont l'opérationnalité du service et l'économie d'échelle potentielle.
Or la disparition de la gendarmerie de Lasseube peut sembler contestable pour plusieurs raisons.
La première raison est d'ordre économique puisque les locaux actuels ont été rénovés par la mairie ; un nouveau projet engendrerait ainsi de nouveaux coûts inutiles.
La seconde est d'ordre sécuritaire car les habitants de la commune sont rassurés par la présence de la gendarmerie, ce qui conditionne l'installation de nombreuses familles. À l'heure où la population de cette commune s'accroît, le déménagement de la gendarmerie semble peu judicieux, d'autant plus que Lasseube devient un axe routier très fréquenté.
La troisième est d'ordre démographique car la perte de la gendarmerie est, de facto et dans un premier temps, synonyme de départ de cinq familles, ce qui implique un effet négatif pour l'école, la vie associative et les commerces.
Le développement de la commune dépend en partie de cette gendarmerie et l'accroissement de population prévu risquerait d'en pâtir.
Lasseube risque, une fois de plus, de souffrir de l'éloignement des services publics, de plus en plus fréquent en milieu rural alors que les difficultés financières sont déjà importantes.
Il lui demande donc si le maintien de la gendarmerie de Lasseube pourrait être envisagé.

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Réponse du Ministère de l'intérieur publiée le 03/11/2016

La gendarmerie doit parfaire son maillage territorial et adapter son dispositif territorial dans le but d'améliorer l'efficacité opérationnelle des unités. Dans les zones rurales faiblement impactées par la délinquance, cette restructuration se traduit par la fermeture d'unités à faible effectif et le regroupement des moyens humains et matériels pour en optimiser l'emploi. Le projet de dissolution de la brigade territoriale de Lasseube (six militaires de la gendarmerie) s'inscrit pleinement dans cette démarche. Les personnels de la communauté de brigades de Gan, dont dépendait la brigade de Lasseube, sont ainsi regroupés au sein d'une unité autonome à Gan à vingt militaires (quatorze + six). Le ministre de l'intérieur a agréé cette opération de restructuration qui a été mise en œuvre le 1er juillet 2016.  Cette rationalisation des effectifs permet d'améliorer sensiblement la capacité opérationnelle de cette unité, en lui accordant les moyens d'accroître la présence des militaires sur les principaux bassins de délinquance, de lutter plus efficacement contre l'insécurité et d'augmenter le nombre de patrouilles réalisées au profit de la population locale. Par conséquent, cette réorganisation ne constitue nullement un délaissement de ce secteur par les forces de gendarmerie mais bien une optimisation du dispositif de sécurité publique au profit de la population. Le nouveau projet de construction d'une caserne à GAN a été validée par le ministre de l'intérieur le 3 août 2016. Jusqu'à l'occupation de la caserne en 2020-2021, les militaires conserveront leur logement à Lasseube. Durant cette phase transitoire, la commune ne sera donc pas lésée sur le plan économique en continuant à percevoir le loyer pour cette caserne prise à bail par la gendarmerie début 1976.

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