Question de M. BONHOMME François (Tarn-et-Garonne - Les Républicains-R) publiée le 24/11/2016

M. François Bonhomme attire l'attention de Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur les mauvais résultats de l'étude réalisée auprès d'élèves de CM2 et portant sur leur niveau en orthographe.
Parvenus au terme de leur scolarité en primaire et alors qu'ils vont entrer au collège, ces écoliers, devant le même texte de dictée, qui ne présente pas de difficultés linguistiques particulières, font en moyenne 17,8 erreurs contre 14,3 pour leurs prédécesseurs en 2007 et 10,6 en 1987. C'est plus précisément l'orthographe grammaticale - accords sujet-verbe, groupe nominal, accords du participe passé - qui pose problème aux élèves.
Le nombre d'élèves cumulant les difficultés orthographiques est ainsi multiplié par deux à chaque constat et près de 20 % des élèves n'ont pas les bases suffisantes en français.
Or, derrière l'enjeu de l'orthographe, c'est la question des méthodes et des programmes qui se pose. Le Gouvernement relève que cette évaluation concerne des élèves entrés en CP en 2010. Ceux-ci n'ont donc pas suivi les nouveaux programmes en place depuis la rentrée de 2016, qui mettent l'accent sur l'apprentissage et la consolidation du français avec l'instauration d'un exercice quotidien de dictée.
Mais l'étude démontre également que les différences de niveau restent très marquées par l'origine sociale des élèves et que ceux qui réussissent le moins bien en dictée sont aussi ceux qui ne maîtrisent pas correctement la lecture.
Aussi, alors que les élèves en primaire ne passent plus que 24 heures par semaine en classe contre 30 heures jusqu'en 1969, et avec le développement d'autres disciplines, il lui demande quelles mesures le Gouvernement entend prendre pour mettre davantage l'accent dès les premières classes sur la lecture et la compréhension.

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Transmise au Ministère de l'éducation nationale


La question est caduque

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