Question de M. SIDO Bruno (Haute-Marne - Les Républicains) publiée le 09/02/2017

M. Bruno Sido appelle l'attention de Mme la ministre des affaires sociales et de la santé sur l'enquête menée par l'association des étudiants en chirurgie dentaire d'Europe sur le niveau de pratique clinique des diplômés en odontologie, dont les résultats ont été publiés en août 2016.

Selon cette étude, 10 % des diplômés en odontologie en Europe n'ont pas reçu de formation clinique sur des patients, ce qui signifie qu'ils n'ont ni effectué de soins ni prescrit de traitement médicamenteux avant d'exercer. Bien qu'aucun État-membre ni académie de médecine ne soit pointé du doigt par l'étude, cette dernière relève de nombreuses lacunes en matière de pratique clinique de l'odontologie, en montrant notamment que 50 % des étudiants interrogés n'avaient réalisé que moins de cinq fois les deux-tiers des actes au cœur de l'exercice de leur profession. Il ne peut donc être exclu que des praticiens récemment diplômés et exerçant dans des cabinets et hôpitaux français ne disposent pas d'une pratique clinique suffisante, 40 % des primo-inscrits au tableau de l'ordre national des chirurgiens-dentistes en 2015 étant diplômés hors de France. Malgré le fait que la Commission européenne et le Conseil européen aient déjà été avertis, il semble que cette réalité soit mal appréciée, notamment en France, et que les moyens d'atteindre un seuil optimal d'entraînement à la pratique clinique avant l'exercice professionnel de l'odontologie ne soient pas mobilisés. Cette insuffisance de la pratique clinique dans des académies de médecine européennes apparaît d'autant plus décalée dans la mesure où la révolution numérique devrait faciliter de nouvelles formes d'apprentissage, comme c'est d'ailleurs le cas dans d'autres champs de la médecine.
Ainsi, il lui demande d'indiquer les mesures concrètes prises par le Gouvernement afin de renforcer le contrôle de la qualité des formations d'odontologie délivrées en Europe pour les dentistes diplômés exerçant en France, les patients n'ayant pas à subir les conséquences du manque d'expérience de dentistes dûment diplômés.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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