Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - Communiste républicain et citoyen) publiée le 06/04/2017

Mme Laurence Cohen interroge Mme la secrétaire d'État, auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion sur le diagnostic de l'autisme chez les enfants en cas de traitement par Dépakine durant la grossesse.

Le scandale sanitaire de la Dépakine a été révélé, au grand public, en août 2016, par une femme épileptique, mère de deux enfants qui connaissent de très graves séquelles suite à ce traitement. En effet, ce médicament pris durant la grossesse par des femmes épileptiques, provoque des malformations, des retards mentaux, et des troubles autistiques importants chez les enfants.

La responsabilité du laboratoire Sanofi qui commercialise ce médicament depuis 1967 est indéniable, tout comme celle des autorités sanitaires qui sont restées longtemps silencieuses alors que des études scientifiques alertaient depuis des années sur les dangers avérés.
L'absence d'informations, ou des informations trop tardives, camouflées, sont à l'origine de ce scandale.

Plus de 14 000 femmes ont été exposées entre 2007 et 2014, selon un rapport rendu par les autorités sanitaires.

Suite au combat mené par les associations de victimes, notamment à travers la première action de groupe en matière de santé, en décembre 2016, un fonds d'indemnisation a été mis en place, de nouvelles recommandations sont faites en termes de prescription de ce médicament, et depuis le 1er mars 2017, un logo est apposé sur les boîtes de Dépakine pour alerter sur les dangers de ce médicament pour les femmes enceintes.

Néanmoins d'autres actions restent encore à faire, c'est pourquoi, à la veille de la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme, elle lui demande quelles instructions elle entend donner aux centres de ressources de l'autisme (CRA), pour que la question de la prise de ce médicament soit systématiquement posée aux mères de familles dont les enfants sont atteints de troubles autistiques.
Ceci permettrait des diagnostics plus précoces et une meilleure prise en charge pour que ces enfants puissent vivre dans de meilleures conditions, et cela permettrait à nouveau d'établir clairement le lien entre ce médicament et l'autisme.

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Transmise au Secrétariat d'État auprès du Premier ministre, chargé des personnes handicapées


La question est caduque

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