Question de M. MAUREY Hervé (Eure - UC) publiée le 28/09/2017

M. Hervé Maurey attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les conclusions de l'étude réalisée par l'association 60 millions de consommateurs sur l'automédication intitulée « Comment les Français se soignent-ils ? Opinions, comportements et attitudes ».

Ce faisant, il lui rappelle les termes de la question écrite n°19433 publiée au Journal officiel du Sénat le 24 décembre 2015 qui, n'ayant pas obtenu de réponse malgré la question de rappel n° 24486, est devenue caduque du fait du changement de législature.

Publiée en décembre 2015, cette étude confirme l'intérêt des Français pour l'automédication à laquelle 78 % d'entre eux ont recours.
L'étude s'est concentrée sur les soixante et un médicaments les plus vendus en vente libre. Il en ressort que vingt-sept sont considérés comme « à proscrire », vingt seraient à utiliser « faute de mieux » et treize seulement auraient un réel intérêt pour les patients et seraient donc « à privilégier ».
Aussi, il lui demande quel crédit elle porte à cette étude et quelles suites elle entend y apporter.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 15/02/2018

L'automédication permet un accès rapide et facile aux médicaments pour traiter des pathologies mineures, bien connues de tous. Les médicaments d'automédication sont vendus en officine sans prescription médicale ce qui peut expliquer que de nombreux Français y aient recours. Le magazine 60 millions de consommateurs a publié en 2015 la liste des soixante et un médicaments d'automédication les plus vendus dont vingt-sept sont considérés comme « à proscrire », vingt seraient à utiliser « faute de mieux » et treize auraient un réel intérêt pour les patients et seraient donc à « privilégier ». Cette liste vient d'être actualisée et publiée dans l'article « 62 médicaments passés au crible » du numéro hors-série n°  191 de décembre 2017-janvier 2018. Sur ces soixante-deux médicaments retenus, vingt-huit seraient « à proscrire », vingt et un à utiliser « faute de mieux » et treize seraient « à privilégier ». S'agissant des décongestionnants de la sphère ORL par voie orale qui contiennent un vasoconstricteur (pseudoéphédrine), des cas rares mais graves d'effets indésirables cardiovasculaires (hypertension artérielle, angine de poitrine) ou neurologiques (convulsions, troubles du comportement et accident vasculaire cérébral) continuent à être rapportés à l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) via des déclarations de pharmacovigilance. Ils sont très souvent liés à un mésusage du médicament (non-respect de contre-indications, durée de traitement supérieure à cinq jours, etc.). Afin de faire évoluer les comportements et de favoriser le bon usage des vasoconstricteurs, l'ANSM (autorité compétente en matière de contrôle de la publicité pour les médicaments) a décidé d'interdire la publicité grand public dans les médias et dans les officines. Cette mesure est effective depuis le 18 décembre 2017. Tous les supports de publicité sont concernés (TV, affiches-posters et présentoirs en officines…). Plus globalement, soucieuse de la sécurité des traitements mis à la disposition des Français et de l'information apportée au public sur les médicaments, la ministre des solidarités et de la santé a engagé une réflexion globale sur la qualité de la dispensation de médicaments en pharmacie.

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