Question de Mme ESTROSI SASSONE Dominique (Alpes-Maritimes - Les Républicains) publiée le 02/11/2017

Mme Dominique Estrosi Sassone interroge Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur la situation des gares routières en France et les conditions d'accueil des voyageurs.

Depuis sa libéralisation à l'issue de l'adoption de la loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques, le transport par autocar a permis à plus de 6 millions de passagers de se déplacer en 2016.

Toutefois, la France accuse un retard important en matière de développement des gares routières et de modernisation de ces infrastructures souvent anciennes, héritées d'une unique régie destinée à une seule compagnie de service public.

Dans de nombreuses villes, l'accueil des voyageurs est donc extrêmement sommaire et se résume fréquemment à des moyens de fortune avec de simples abribus, des aires d'embarquements et de débarquements au milieu de la circulation, sans aucune commodité d'accueil ni de réception du public tant sur le plan de l'hygiène de base que sur la possibilité de la restauration.

À l'inconfort des passagers, l'absence fréquente des quais de chargement ajoute des problèmes de sécurité lors du chargement des bagages côté route avec le frôlement d'autres véhicules. Selon l'autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER), 66 % des gares routières n'ont ni toilettes ni salle d'attente. Seulement un tiers d'entre elles (34 %) ont des points d'accueil, disposent de toilettes et de salles d'attente, 48 % de guichets et 15 % de wi-fi.

La disparité des situations entre gares routières engendre des schémas locaux particuliers avec des espaces saturés, comme à Paris, des gares peu ou pas équipées comme à Nantes, ou bien des implantations en dehors des aires urbaines comme au Mans.
Elle voudrait savoir ce que compte entreprendre le Gouvernement afin d'harmoniser les gares routières des villes de France et de mettre fin à leur statut de maillon faible du secteur. Elle voudrait également savoir si le Gouvernement compte s'appuyer sur des partenariats publics-privés qui ont été des succès en Allemagne mais également dans certaines communes françaises comme Grenoble ou Toulon qui ont investi dans ce type d'infrastructure avec succès.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires


La question est caduque

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