Question de Mme CANAYER Agnès (Seine-Maritime - Les Républicains) publiée le 07/12/2017

Mme Agnès Canayer attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation dégradée de l'offre de soins orthophoniques dans les hôpitaux. Depuis plusieurs années, un décalage entre l'offre salariale et statutaire et le niveau de formation des orthophonistes se creuse. Malgré l'intérêt du poste, ce décalage n'incite donc pas les jeunes diplômés à postuler pour les postes hospitaliers. Les répercussions sont évidentes et immédiates pour le suivi des patients hospitalisés. Des négociations avaient été engagées pour envisager une revalorisation. Elles ont échoué. Aussi, elle souhaite connaître les intentions du Gouvernement sur le sujet afin de faire évoluer positivement la situation, et rendre à nouveau le poste attractif.


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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 14/12/2017

Un plan d'action pour renforcer l'attractivité de l'exercice hospitalier pour l'ensemble de la filière rééducation a été lancé dès 2016. Ce plan concerne les orthophonistes, mais également les masseurs-kinésithérapeutes, les psychomotriciens, les ergothérapeutes ou les pédicures-podologues. Afin de favoriser l'attractivité de certaines professions dont le rôle est essentiel à la qualité de prise en charge des patients hospitalisés, une prime spécifique a été créée. Cette prime, d'un montant de 9 000 € peut bénéficier aux professionnels qui s'engageront pour trois ans après leur titularisation sur des postes priorisés par les projets de soins partagés au sein des groupements hospitaliers de territoire (GHT) ou de l'AP-HP. Enfin, le protocole « parcours professionnel, parcours et rémunération » engagé en septembre 2015 va permettre une évolution indiciaire de tous les corps de la fonction publique échelonnée de 2016 à 2022. Des mesures de reclassements indiciaires spécifiques pour la filière rééducation ont été décidées. Dans ce cadre, et spécifiquement pour les orthophonistes, leur nouvelle grille indiciaire aboutira à une augmentation salariale moyenne de 17 % échelonnée de 2017 à 2019. Cette revalorisation spécifique, complémentaire des mesures générales à la fonction publique, permettra un gain allant, selon l'ancienneté, de 2 675 € et 4 500 € brut par an.

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