Question de Mme GRUNY Pascale (Aisne - Les Républicains) publiée le 21/12/2017

Mme Pascale Gruny attire l'attention de Mme la ministre du travail sur la demande de l'union nationale des associations intermédiaires (UNAI) d'entrer au comité national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE). Force est de constater que les associations intermédiaires (AI) sont insuffisamment représentées et que l'UNAI est absente, alors que les publics accueillis par les associations intermédiaires représentent 50 % des publics de l'insertion par l'activité économique (59 637 salariés en insertion en AI en 2014 sur 120 000 au total – source DARES septembre 2016). L'UNAI remplit aujourd'hui les critères de représentativité avec 160 associations adhérentes sur le territoire national, 30 000 salariés en insertion et sept délégations régionales. L'UNAI constate l'insuffisance des remontées d'information en direction du CNIAE sur les difficultés spécifiques rencontrées sur le terrain par les associations intermédiaires. Actuellement, le réseau UNAI ne reçoit aucune aide de l'État alors qu'il est un acteur important en milieu rural. En effet, les associations intermédiaires sont souvent les seuls acteurs de proximité pour la réinsertion sociale et professionnelle. Aussi, elle lui demande de lui indiquer si cette demande de l'UNAI sera bien prise en compte dès le début de l'année 2018.

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Réponse du Ministère du travail publiée le 01/03/2018

Le Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE), créé par l'article 9 de la loi du 3 janvier 1991 et placé auprès du Premier ministre, est un lieu essentiel d'échanges et de concertation pour l'ensemble des acteurs de l'insertion par l'activité économique. Conformément aux compétences attribuées au CNIAE, le Gouvernement le consulte sur les questions relatives à l'insertion par l'activité économique et, plus largement, sur les politiques de l'emploi. Le CNIAE fait des propositions sur les évolutions du secteur de l'insertion par l'activité économique et, dans cet objectif, il associe régulièrement à ses travaux des personnalités et des organisations non membres du conseil qui apportent leur expertise et leur collaboration. Le CNIAE a également pour objectif de développer les liens entres les structures de l'insertion, les réseaux associatifs qui les regroupent et l'ensemble des secteurs économiques. Les membres du CNIAE sont nommés par arrêté du Premier ministre (à l'exception des parlementaires et des représentants des administrations) pour une période de trois ans. Le mandat du CNIAE ayant pris fin le 4 janvier 2018, le Gouvernement a engagé la procédure de renouvellement de l'instance. La composition du Conseil national de l'insertion par l'activité économique (CNIAE) est fixée par le décret n°  2014-1355 du 12 novembre 2014, qui prévoit notamment la désignation de « douze personnalités désignées en raison de leurs compétences en matière d'insertion par l'activité économique ou de formation professionnelle des personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières, ou représentant les organismes qualifiés dans ces domaines sur proposition de ceux-ci ». Quand ces personnalités qualifiées représentent des structures de l'insertion par l'activité économique, les désignations tiennent compte de la diversité des structures, afin que chaque type de structure soit bien représenté, ainsi que de la représentativité des différents organismes au niveau national. C'est au regard de ces critères que la candidature de l'Union nationale des associations intermédiaires (UNAI) au CNIAE sera examinée. En tout état de cause, le Gouvernement reste attentif aux analyses et aux propositions de l'ensemble des acteurs de l'insertion par l'activité économique, notamment celles l'UNAI, qui peuvent être exprimées en particulier à travers les groupes de travail élargis du CNIAE.

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