Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - SOCR) publiée le 28/12/2017

M. Michel Dagbert attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la mise à disposition des traitements du myélome multiple.

Cette maladie rare à l'issue souvent fatale qui s'attaque aux tissus contenus dans les os où sont produites les cellules du sang et de la lymphe touche aujourd'hui 30 000 personnes en France.

Les recommandations et travaux de l'intergroupe francophone du myélome (IFM), composé de médecins hématologues, ont permis de trouver des solutions pour les malades faisant ainsi naître un véritable espoir pour eux et leurs proches.

L'agence européenne des médicaments a délivré, fin 2015, l'autorisation de mise sur le marché de cinq nouveaux médicaments (panobinostat, ixazomib, carfilzomib, daratumumab et elotuzumab).

Cependant, en France, ces médicaments ne sont toujours pas disponibles, en raison de blocages dans le processus administratif.

Il est essentiel de permettre à ces malades de bénéficier d'un traitement efficace et adapté sur la durée pour assurer leur survie, et de leur garantir le plus longtemps possible, une autonomie et une qualité de vie digne.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'elle entend prendre pour permettre l'accès à ces médicaments attendus avec impatiences par les personnes souffrant de cette maladie.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 04/01/2018

Le myélome multiple est une hémopathie maligne d'évolution progressive alternant rémissions et rechutes. Malgré les progrès dans la prise en charge des patients souffrant de myélome multiple, cette hémopathie maligne reste à ce jour incurable avec une médiane de survie de 5 à 7 ans. La stratégie thérapeutique alterne différentes thérapies pour repousser la rechute, sans qu'il existe de traitement standard. Les traitements reposent sur des associations entre les différents médicaments disponibles à une corticothérapie voire une chimiothérapie. Ces traitements sont généralement poursuivis jusqu'à progression de la maladie ou toxicité. La possibilité de traiter le patient par une nouvelle alternative thérapeutique est alors évaluée. Quatre nouveaux produits ont demandé leur remboursement en France (panobinostat, ixazomib, carfilzomib, daratumumab), d'autres produits plus anciens ont demandé leur remboursement dans de nouvelles indications relatives au myélome. Leurs prix sont actuellement en cours de négociations entre le comité des produits de santé (CEPS) et les différents laboratoires. Elles sont plus ou moins avancées selon les produits. Tous ces dossiers sont suivis de façon très attentive par les services du ministère chargé de la santé.

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