Question de M. BAZIN Arnaud (Val-d'Oise - Les Républicains) publiée le 25/01/2018

M. Arnaud Bazin attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l'insécurité régnant sur certaines lignes de métro à Paris, créant ainsi une situation inédite.

Ainsi, il apparait que certaines stations ne sont plus desservies, comme Marcadet-Poissonnier, sur la ligne 4, ou Marx Dormoy, sur la ligne 12, les conducteurs estimant que les fumeurs de crack sont omniprésents.

Alors que dans certaines stations de métro du nord de Paris, dealers et toxicomanes côtoient chaque jour les usagers, il lui demande quelles mesures concrètes elle entend prendre afin de rétablir ce service public dans les meilleures conditions et endiguer le sentiment insécuritaire grandissant dans les transports en commun.

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Réponse du Ministère auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports publiée le 20/09/2018

Certaines stations de métro du nord de Paris sont confrontées à des trafics de stupéfiants qu'il appartient en premier lieu aux forces de police d'endiguer. Pour autant, et contrairement à ce qui est indiqué, les stations Marcadet-Poissonnier, sur la ligne 4 et Marx Dormoy, sur la ligne 12, n'ont pas été fermées, de sorte que le service public de transport a pu être assuré sans interruption. Des actions ont été mises en place afin de lutter contre la présence de trafiquants de stupéfiants et de toxicomanes. C'est en particulier le cas au nord de la ligne 12, de Saint-Lazare à porte de la Chapelle ainsi qu'au nord de la ligne 4, à compter de Strasbourg Saint-Denis. Les actions entreprises reposent sur trois axes. Il s'agit premièrement de renforcer la présence humaine dans les espaces de transport à des fins de dissuasion. Aussi, depuis le 22 décembre 2017, la présence des effectifs du service interne de sécurité de la Régie autonome des transports parisiens (RATP) a été renforcée ainsi que celle des unités de forces mobiles mises à disposition de la préfecture de police. Des réunions régulières entre le département de la sûreté de l'opérateur de transports et les services de la brigade des réseaux franciliens (BRF) sont organisées, ce qui permet d'adapter le dispositif de manière réactive aux évolutions constatées sur le réseau. Un deuxième plan d'actions, plus répressif, a été confié aux forces de police. Partie intégrante du « plan stups 2018 » piloté par la direction régionale de la police judiciaire de Paris, ce plan vise à démanteler les réseaux et à accentuer la lutte contre le trafic de stupéfiants en procédant à des interpellations. Un groupe local de traitement de la délinquance (GLTD), placé sous l'autorité du procureur de Paris, a aussi été créé en janvier 2017 en vue de traiter le problème des stupéfiants dans les transports. Dix équipages de police, en moyenne, représentant 30 personnes, se consacrent quotidiennement à la lutte contre les stupéfiants dans les transports en commun. À titre indicatif, au cours du premier trimestre 2017, 114 interpellations ont été comptabilisées. Les consommateurs interpellés font l'objet d'une injonction thérapeutique ou de poursuites, en cas de récidive. Les revendeurs, quant à eux, sont systématiquement déférés par le parquet. Ce dispositif est complété par des mesures curatives afin de permettre la prise en charge des consommateurs de stupéfiants par les réseaux associatifs spécialisés. Enfin, des actions de préventions ont également été entreprises afin de prendre en charge les consommateurs de stupéfiants. Une convention a été signée fin novembre 2017 par la préfecture de la région Île-de-France, préfecture de Paris, la RATP et les centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques des usagers de drogue (CAARUD) et des maraudes régulièrement organisées sur les secteurs nord des lignes 4 et 12. Les actions engagées ont permis d'apporter une réponse directe aux difficultés rencontrées par les voyageurs et les agents de l'opérateur quant aux désagréments liés au trafic de stupéfiants sur les quais des stations nord des lignes 4 et 12.

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