Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 22/03/2018

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire sur l'indépendance énergétique de la France.
Le 28 février 2018, alors que la France connaissait une importante vague de froid dénommée « Moscou-Paris », la consommation d'électricité a atteint une pointe de 95.064 MW. Pour subvenir aux besoins énergétiques français, il a fallu importer 9400 MW. L'électricité ne pouvant être stockée, lorsque la demande augmente fortement, les importations ne suffisent pas et les centrales thermiques à combustible fossile sont alors sollicitées : deux centrales au fioul et cinq à charbon ont ainsi été mises en œuvre. Selon le « bilan électrique 2017 » de réseau de transport d'électricité (RTE), ce thermique à combustible fossile représente encore 10,3 % de la production 1,8 % pour le charbon, 0,7% pour le fioul et 7,7% pour le gaz.
Pourtant, les « centrales thermiques et à charbon », émettrices de CO2, étant vouées à disparaître avant 2022, selon la promesse du président de la République, il lui demande comment le système électrique français pourra préserver son indépendance tout en se passant du rôle d'ajustement de son parc thermique à combustible fossile lors d'épisodes comme le « Moscou-Paris ».

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Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée le 30/08/2018

Le Gouvernement est particulièrement attentif à la continuité de fourniture en électricité de nos concitoyens et de nos entreprises. La France s'est engagée dans une ambitieuse transition énergétique et le Gouvernement a annoncé dans le cadre du plan climat la fermeture des centrales à charbon à l'horizon 2022. Ces évolutions, qui s'accompagnent en parallèle d'ambitions de maîtrise de la demande, d'un développement des énergies renouvelables et de nouvelles flexibilités notamment grâce aux interconnexions, sont compatibles avec le respect du critère de sécurité d'approvisionnement en électricité prévu par la réglementation. Conformément aux missions qui lui sont fixées par la loi, ceci a été confirmé par le gestionnaire de réseau de transport d'électricité (RTE) dans son dernier bilan prévisionnel fin 2017. RTE conclut qu'il est possible de fermer les centrales à charbon avant 2022 tout en respectant le critère de sécurité d'approvisionnement dans le cadre de la politique globale menée par le Gouvernement.

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