Question de Mme DINDAR Nassimah (La Réunion - UC) publiée le 05/04/2018

Mme Nassimah Dindar attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'épidémie de dengue qui a touché La Réunion.
Depuis le début de l'année 2018, le nombre de cas de dengue a été constamment en augmentation, et récemment l'alerte épidémie a été déclenchée par le préfet.
154 nouveaux malades ont été recensés la semaine du 19 mars 2018, 588 depuis le début de l'année.
Les autorités locales ne disposent pas de moyens pour faire face à une telle épidémie.
Les craintes sont d'autant plus vives que les hôpitaux et les urgences sont en sous-effectifs. Les personnels soignants sont épuisés ; il est difficile dans ces conditions d'accueillir une arrivée massive de malades.
L'été n'est pas encore terminé, les grosses chaleurs et les fortes pluies vont accélérer la prolifération des moustiques, responsables de la dengue ou… du chikungunya.
Elle souhaite savoir quelles dispositions elle va prendre rapidement, pour aider l'île de La Réunion et tous ses habitants à lutter et à éradiquer cette épidémie qui fait bien trop des victimes.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 19/07/2018

Le Gouvernement et l'ensemble des acteurs de la lutte contre les arboviroses sont fortement mobilisés depuis le début de l'épidémie de dengue. Les équipes de lutte anti vectorielle (LAV) de l'agence régionale de santé (ARS) Océan Indien ont été renforcées par des effectifs de métropole et de Mayotte. Sous l'égide du préfet, les pompiers ont également été mobilisés et des actions sont en cours en vue d'une mobilisation du Régiment du Service Militaire Adapté (RSMA) et du recours au service civique. Grâce à ces renforts, 29 000 maisons ont pu être visitées depuis le début de l'épidémie (dont 1 870 au cours de la semaine du 11 au 15 juin) et plus de 14 500 ont fait l'objet d'un traitement insecticide péri-domiciliaire. L'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a été saisie au sujet de la stratégie de LAV à mettre en place pendant l'hiver austral puis à partir de septembre, période jugée propice à une éventuelle reprise de l'épidémie. L'ARS et la préfecture réalisent des actions de communication et des actions de prévention sont régulièrement mises en œuvre auprès de la population notamment pour la sensibiliser sur les actions individuelles qui contribuent à limiter la prolifération des moustiques. L'Agence nationale de santé publique assure la surveillance épidémiologique de l'épidémie. Peu de cas de dengue sévère ont été répertoriés et 81 personnes ont été hospitalisées depuis le début de l'épidémie. Aucune tension hospitalière n'est signalée à ce jour, les services de santé sont en mesure d'assurer la prise en charge des patients. Un financement exceptionnel a été débloqué pour mettre à disposition des personnes virémiques et de leur entourage des répulsifs à titre gracieux. La situation est suivie au niveau national par le centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (CORRUSS) du ministère de la santé.

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