Question de Mme GOY-CHAVENT Sylvie (Ain - UC) publiée le 12/04/2018

Mme Sylvie Goy-Chavent appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des étudiants français qui se sont expatriés en Roumanie pour suivre leurs études de médecine.

La grande majorité de ces étudiants expatriés souhaitent exercer en France où les déserts médicaux leur tendent les bras.

Pour cela, il est préférable pour eux d'effectuer leur troisième cycle en France, ce qui suppose d'y présenter le concours de l'examen classant national.

Malheureusement, pour les étudiants Français expatriés, cet examen se présente comme une véritable course à handicap. En effet, les étudiants expatriés n'ont pas accès à la plate-forme numérique qui permet de préparer le concours. Cette plateforme est réservée aux seuls étudiants qui suivent leurs études en France, les universités françaises refusant d'en ouvrir l'accès aux universités étrangères.

Dès lors, les étudiants expatriés ne peuvent pas préparer cet examen dans des conditions satisfaisantes et ils obtiennent souvent des résultats très en deçà de leurs véritables capacités. Il est alors très facile de dire que leur niveau est insuffisant.

En cautionnant cette situation discriminatoire, non seulement nous ne jouons pas le jeu de l'Europe, mais nous privons surtout notre pays de centaines de médecins français compétents. Plutôt que d'accueillir à bras ouverts ces jeunes Français formés en Roumanie, nous préférons faire venir des médecins roumains par centaines.

Face à cette situation ubuesque, elle demande au Gouvernement d'intervenir. Elle lui demande, si nous estimons que les médecins français formés à l'étranger ne sont pas compétents, pourquoi nous accueillons en France des médecins étrangers formés dans les mêmes universités.

Dans nos campagne, il n'y a plus de médecin et la situation est grave. Elle remercie donc le Gouvernement de lui indiquer ce qu'il compte faire rapidement pour faciliter le retour en France des étudiants en médecine expatriés.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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