Question de M. BARGETON Julien (Paris - LaREM) publiée le 25/05/2018

Question posée en séance publique le 24/05/2018

M. Julien Bargeton. Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. (Ah ! sur les travées du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.)

Madame la ministre, les premières réponses de la plateforme Parcoursup sont disponibles depuis mardi pour les 870 000 jeunes concernés.


M. David Assouline. C'est un désastre !


M. Julien Bargeton. D'ores et déjà, plus de la moitié d'entre eux ont reçu au moins une réponse positive parmi les vœux qu'ils ont formulés. (Exclamations sur les travées du groupe socialiste et républicain.) Nous partageons votre objectif d'une obtention par les deux tiers des jeunes d'un vœu d'admission avant le début des épreuves du baccalauréat.

Le groupe La République En Marche tient à féliciter les équipes du ministère (Exclamations ironiques sur les travées du groupe Les Républicains, du groupe socialiste et républicain et du groupe communiste républicain citoyen et écologiste.), ainsi que les équipes pédagogiques, qui ont dû s'approprier en un temps record ce nouvel outil et analyser les situations. (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche.) Elles méritent notre respect, car de leur engagement dépend la réussite des étudiants. (Brouhaha.)


M. le président. Un peu de calme, s'il vous plaît, mes chers collègues !

Poursuivez, monsieur Bargeton. Vous bénéficiez même des arrêts de jeu ! (Sourires.)


M. Julien Bargeton. Que dit-on sur Parcoursup ? On nous prédisait un enterrement ; nous assistons à un baptême ! (Nouvelles exclamations.)


M. François Grosdidier. Vous avez peut-être manqué d'attention ! (Sourires sur les travées du groupe Les Républicains.)


M. Julien Bargeton. Nous ne regrettons pas le système précédent, qui était une impasse. Et celles et ceux qui avaient accepté comme outil le tirage au sort ne sont pas les mieux placés pour donner des leçons… (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche.)

Nous préférons à la sélection par l'échec la réussite pour chacune et pour chacun, avec une vigilance particulière pour les boursiers.

Les réseaux sociaux se sont fait l'écho de situations, parfois difficiles à déchiffrer (Vives exclamations.), pour les jeunes et leurs familles.


M. le président. Il vous reste dix secondes, mon cher collègue !


M. Julien Bargeton. Il ne convient pas d'amplifier les faux messages, parfois complaisamment relayés, mais les inquiétudes sont légitimes. (Marques d'impatience sur les travées du groupe Les Républicains.)

Madame la ministre, comment rassurer les jeunes qui n'ont pas encore obtenu de réponse, ainsi que leurs familles ? Quel premier bilan tirez-vous de Parcoursup ? (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche et du groupe Les Indépendants – République et Territoires.)

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Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation publiée le 25/05/2018

Réponse apportée en séance publique le 24/05/2018

Mme Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Monsieur le sénateur, vous l'avez rappelé, sur 812 000 candidats, plus de 458 000 ont déjà reçu une réponse, parmi lesquels 82 000 ont déjà accepté de façon définitive la réponse qui leur était faite. Ce sont autant de places qui seront proposées, dès demain matin, aux lycéens actuellement en attente.

Ce système est totalement nouveau et dynamique : au fur et à mesure que des lycéens font leur choix, parce que nous avons voulu leur donner le choix, d'autres lycéens reçoivent des propositions et peuvent à leur tour choisir. La dynamique fonctionne, et Parcoursup fait, pour le moment, toutes ses preuves. (Protestations sur les travées du groupe socialiste et républicain.)

J'entends les rumeurs et les bruits qui montent, laissant entendre que cela ne fonctionne pas. Les mêmes avaient dit que la plateforme n'ouvrirait pas en décembre, que les professeurs principaux ne travailleraient pas et ne rempliraient pas les fiches à venir, que l'on ne proposerait pas de parcours personnalisé aux jeunes pour les aider à réussir…

M. David Assouline. C'est le cas !

Mme Frédérique Vidal, ministre. Or plus de 135 000 de ces parcours ont été proposés par les équipes pédagogiques !

L'ensemble de la communauté pédagogique est mobilisé pour la réussite des lycéens et des étudiants lors du premier cycle universitaire.

Je ne vous rappellerai pas les chiffres, puisque vous votez tous les ans, à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances, un objectif de 40 % de réussite en licence. Ce n'est pas l'ambition de ce gouvernement. Nous souhaitons que les jeunes non seulement accèdent à l'enseignement supérieur, mais surtout qu'ils y réussissent, car nous avons besoin d'une jeunesse formée et diplômée. (Applaudissements sur les travées du groupe La République En Marche. – M. Jean-Marc Gabouty applaudit également.)

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