Question de Mme LASSARADE Florence (Gironde - Les Républicains) publiée le 31/05/2018

Mme Florence Lassarade appelle l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation de la spécialité gynécologie médicale. La pénurie croissante de gynécologues médicaux dans tous les départements est inquiétante : six départements n'ont plus aucun gynécologue médical et seize n'en ont plus qu'un seul. Les conséquences se manifestent déjà avec des ruptures de suivi, des diagnostics retardés et des femmes arrivant à l'hôpital dans des états critiques qu'on ne voyait plus depuis longtemps aux urgences. Elle souhaiterait donc connaître les mesures que le Gouvernement entend mettre en œuvre pour que la gynécologie médicale puisse être à nouveau pleinement accessible à toutes les femmes tout au long de leur vie.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 21/06/2018

Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine a plus que doublé entre 2012 et 2016. Pour l'exercice 2017, l'arrêté du 6 juillet 2017 a fixé ce nombre à 64 au titre de l'année universitaire 2017-2018. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), qui a émis ses propositions du nombre d'internes à former sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux tout en préservant la qualité de la formation. L'ONDPS a ainsi préconisé l'ouverture de 65 postes de gynécologie médicale à l'issue des ECN 2017. Aussi, dans un contexte où le nombre de postes à ouvrir s'est révélé sensiblement moins important que ce qui avait été envisagé, compte-tenu d'un nombre d'étudiants présents aux épreuves inférieur à ce qui était pressenti, il a été néanmoins prévu de préserver certaines spécialités, dont la gynécologie médicale. Le nombre de postes a donc été fixé à 64, soit une diminution d'une seule unité par rapport aux propositions de l'ONDPS, afin de s'approcher au plus près des préconisations de l'observatoire et des demandes des acteurs locaux. La ministre de la santé a saisi l'ONDPS pour procéder à la même évaluation pour la rentrée 2018 qui est en cours de réalisation en concertation avec les acteurs locaux pour satisfaire les besoins recensés au regard des capacités de formation identifiées.

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