Question de M. BAZIN Arnaud (Val-d'Oise - Les Républicains) publiée le 31/05/2018

M. Arnaud Bazin attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé quant à la réduction du nombre de postes d'internes en gynécologie médicale qui renforce la pénurie de gynécologues en ville.

Le nombre de gynécologues médicaux baisse de façon drastique depuis de nombreuses années. En 2017, le nombre de postes d'internes en gynécologie médicale à l'examen classant national a été réduit, passant ainsi de 70 à 64, et ce malgré la proposition du corps universitaire de créer 74 postes, et malgré un arrêté qui prévoyait le maintien de 70 postes pour cette spécialité.

Cette baisse du nombre de postes est d'autant plus inquiétante qu'elle renforce une situation déjà préoccupante dans les villes, comme le déplore le comité de défense de la gynécologie médicale (CDGM). En effet, les gynécologues médicaux qui prennent leur retraite ne sont pas remplacés. De nombreuses femmes rencontrent alors des difficultés pour trouver un spécialiste. Cette pénurie a de nombreuses conséquences sur la santé des femmes, sur le droit à la contraception et sur la protection de la maternité.

Face à cette situation, il apparaît urgent d'augmenter le nombre de postes d'internes pour l'année universitaire 2018-2019, afin d'éviter que des femmes se retrouvent dans l'impossibilité d'accéder à un gynécologue dans les années à venir.

Ainsi, il lui demande si elle compte augmenter le nombre de postes d'internes pour la spécialité de gynécologie médicale.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 21/06/2018

Le nombre de postes offerts en gynécologie médicale à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) de médecine a plus que doublé entre 2012 et 2016. Pour l'exercice 2017, l'arrêté du 6 juillet 2017 a fixé ce nombre à 64 au titre de l'année universitaire 2017-2018. Ce volume de postes a été déterminé en lien avec l'observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), qui a émis ses propositions du nombre d'internes à former sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins locaux tout en préservant la qualité de la formation. L'ONDPS a ainsi préconisé l'ouverture de 65 postes de gynécologie médicale à l'issue des ECN 2017. Aussi, dans un contexte où le nombre de postes à ouvrir s'est révélé sensiblement moins important que ce qui avait été envisagé, compte-tenu d'un nombre d'étudiants présents aux épreuves inférieur à ce qui était pressenti, il a été néanmoins prévu de préserver certaines spécialités, dont la gynécologie médicale. Le nombre de postes a donc été fixé à 64, soit une diminution d'une seule unité par rapport aux propositions de l'ONDPS, afin de s'approcher au plus près des préconisations de l'observatoire et des demandes des acteurs locaux. La ministre de la santé a saisi l'ONDPS pour procéder à la même évaluation pour la rentrée 2018 qui est en cours de réalisation en concertation avec les acteurs locaux pour satisfaire les besoins recensés au regard des capacités de formation identifiées.

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