Question de M. CHAIZE Patrick (Ain - Les Républicains) publiée le 21/06/2018

M. Patrick Chaize appelle l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'intérieur, sur la procédure liée à la construction de nouvelles casernes de gendarmerie.
Selon les textes en vigueur, le processus de construction connaît différentes étapes dont la délivrance d'un agrément de la part du ministère de l'intérieur suivie de la validation du terrain, préalable indispensable pour le lancement de la conception réelle du projet avec l'établissement des plans, la réalisation des appels d'offres…
Cette validation s'inscrit dans le cadre d'une commission tripartite composée de représentants du secrétariat général pour l'administration du ministère de l'intérieur (SGAMI), de la gendarmerie et du service de santé des armées (SSA). Ce dernier assure sa mission au sein des armées et de la gendarmerie en vertu de l'article R. 3232-11 du code de la défense et, depuis le rattachement de la gendarmerie au ministère de l'intérieur en 2009, dans le cadre de la convention de délégation de gestion entre le ministère des armées et le ministère de l'intérieur.
Au regard de la charge de travail qui est aujourd'hui celle du SSA, force est de constater que des projets de construction de gendarmerie sont bloqués comme c'est le cas dans l'Ain où trois dossiers sont en instance, du fait des difficultés à réunir la commission tripartite. Cette situation a des incidences fortes en termes de budget et de visibilité notamment, pour les collectivités concernées.
Aussi, afin de ne pas stopper la réalisation de projets immobiliers dont l'importance est connue de tous pour la gendarmerie et la sécurité de nos territoires, il lui demande s'il n'y aurait pas lieu d'engager une réforme du processus entre les deux ministères et, dans l'attente de son aboutissement, d'adapter les moyens du SSA afin que les réunions de la commission tripartite puissent se tenir selon des délais qui soient convenables.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre de l'intérieur publiée le 21/11/2018

Réponse apportée en séance publique le 20/11/2018

M. Patrick Chaize. Ma question porte sur la procédure liée à la construction de nouvelles casernes de gendarmerie.

Selon les textes en vigueur, le processus de construction connaît différentes étapes dont la délivrance d'un agrément de la part du ministère de l'intérieur suivie de la validation du terrain, préalable indispensable pour le lancement de la conception réelle du projet avec l'établissement des plans et la réalisation des appels d'offres.

Cette validation s'inscrit dans le cadre d'une commission tripartite composée de représentants du secrétariat général pour l'administration du ministère de l'intérieur, de la gendarmerie et du service de santé des armées, le SSA. Ce dernier assure sa mission au sein des armées et de la gendarmerie en vertu de l'article R. 3232–11 du code de la défense et, depuis le rattachement de la gendarmerie au ministère de l'intérieur en 2009, dans le cadre de la convention de délégation de gestion entre le ministère des armées et le ministère de l'intérieur.

Au regard de la charge de travail qui est aujourd'hui celle du SSA, force est de constater que des projets de construction de gendarmerie sont bloqués comme cela a été le cas dans l'Ain où trois dossiers sont restés plusieurs mois en instance, du fait des difficultés à réunir la commission tripartite. Cette situation a des incidences fortes en termes de budget et de visibilité, notamment pour les collectivités concernées.

Aussi, afin de ne pas stopper la réalisation de projets immobiliers dont l'importance est connue de tous pour la gendarmerie et la sécurité de nos territoires, n'y aurait-il pas lieu d'engager une réforme du processus entre les deux ministères et, dans l'attente de son aboutissement, d'adapter les moyens du SSA afin que les réunions de la commission tripartite puissent se tenir selon des délais qui soient convenables ?

Mme la présidente. La parole est à M. le secrétaire d'État.

M. Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'intérieur. Monsieur le sénateur, votre question témoigne de votre attachement à la gendarmerie et aux conditions d'exercice de ses missions ; je vous en remercie.

Sur le plan immobilier, les collectivités locales sont nombreuses à se montrer désireuses de participer à des projets immobiliers destinés aux forces de sécurité. Il faut donc améliorer le cadre permettant de conduire ces projets.

Pour répondre précisément à votre question, la procédure que vous évoquez a été abrogée en juillet dernier par la gendarmerie en raison même des difficultés que vous soulevez. Ainsi, la situation que vous évoquez pour les casernes de l'Ain est bien prise en compte et ne pose plus de difficulté.

Votre question me permet donc de souligner, à travers cet exemple, l'effort de simplification administrative mené par le ministère de l'intérieur et sur lequel il me semble utile de revenir rapidement.

Pour mémoire, dans le cadre des projets de constructions de casernes locatives, une commission mixte associant différents intervenants devait se réunir pour recueillir l'avis du service de santé des armées afin de protéger les gendarmes de tout risque sanitaire.

Toutefois, les difficultés à réunir ces commissions étaient réelles pour les raisons que vous avez invoquées et l'avancée de certains dossiers de construction de casernes s'en trouvait ralentie.

Cette procédure est désormais simplifiée puisque la nouvelle commission associera la gendarmerie et les services déconcentrés du ministère de l'intérieur. Les experts de la sûreté de la sécurité et de la santé au travail pourront veiller à ce que soient prises toutes les mesures nécessaires à la protection des militaires de la gendarmerie, mais aussi de leurs familles, des agents de l'État qui travaillent à leur côté et des citoyens qui se rendent auprès d'eux.

Mme la présidente. La parole est à M. Patrick Chaize, pour répondre à M. le secrétaire d'État, en quarante-six secondes.

M. Patrick Chaize. Monsieur le secrétaire d'État, je vous remercie d'avoir pris en considération cette problématique qui était tout à fait réelle. J'espère que pour les prochains dossiers tout ira mieux.

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