Question de Mme GOULET Nathalie (Orne - UC) publiée le 01/11/2018
Mme Nathalie Goulet attire l'attention de M. le ministre de l'Europe et des affaires étrangères sur la nécessité d'accueillir immédiatement en France la famille de Qader Daoudzai, ancien interprète de l'armée française, tué dans une attaque suicide le 20 octobre 2018 à Kaboul et alors qu'il s'apprêtait à demander un visa pour la France, après un premier refus en 2015.
Aujourd'hui ses enfants de 2, 3 et 4 ans sont orphelins et se trouvent dans un pays en guerre.
La France a déjà abandonné Qader Daoudzai en refusant son visa en 2015 et en ignorant les menaces sur sa vie. Aujourd'hui, le Gouvernement a la responsabilité de protéger la famille orpheline de cet homme, victime de son engagement aux côtés des soldats français.
Plus de 600 aidants de l'armée française ont été abandonnés à leur sort sur des terrains de guerre
Au regard de ces observations, elle lui demande quelles dispositions il compte prendre afin que la famille de Qader Daoudzai puisse être accueillie en France.
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Réponse du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères publiée le 14/03/2019
En 2012, au moment du retrait de ses troupes d'Afghanistan, la France a proposé que les personnels civils de recrutement local (PCRL) qui le souhaitaient puissent présenter un dossier afin d'obtenir une aide à la reconversion en Afghanistan ou l'octroi d'un visa de long séjour pour la France. M. Qader Daoudzai avait demandé à bénéficier d'un visa de long séjour, mais sa demande a été rejetée en 2015 pour des raisons de sûreté nationale. Tout indique qu'il a été victime le 20 octobre dernier d'une attaque terroriste indiscriminée contre le bureau de vote où il se trouvait. Notre ambassade à Kaboul a reçu instruction de délivrer un visa à sa famille. Elle est actuellement en contact avec celle-ci pour vérifier ses intentions.
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