Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - SOCR) publiée le 24/01/2019

M. Michel Dagbert attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur l'augmentation des prescriptions de psychostimulants aux enfants.

En effet, selon la caisse primaire d'assurance maladie, le nombre de boîtes de médicaments de ce type est passé d'environ 504 000 en 2012 à plus de 813 000 en 2017, soit une augmentation de plus de 61 % en cinq ans.

Or, selon les experts et diverses études indépendantes, l'efficacité du médicament est très limitée.

Par ailleurs, il exposerait à des effets indésirables cardiovasculaires et neuropsychiques graves, pouvant aller jusqu'à des hallucinations et autres troubles psychotiques.

Aussi, au vu de ces éléments, il lui demande de bien vouloir lui indiquer si elle entend prendre des mesures afin de limiter la consommation de psychostimulants chez les enfants.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 20/06/2019

Le méthylphénidate est indiqué chez l'enfant dans le traitement des troubles déficitaires de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Ce traitement s'accompagne d'effets indésirables cardiaques, neuro-psychologiques et cardiovasculaires lors d'un usage à long terme pour une efficacité jugée parfois modeste sur les symptômes de l'hyperactivité, de la qualité de vie et du comportement scolaire. Le rapport « Méthylphénidate : données d'utilisation et de sécurité d'emploi en France », publié en 2017 par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), mentionne en pages 10 et 11 que l'utilisation du méthylphénidate en France restait faible au regard de la prévalence de la maladie et bien inférieure à celle observée dans d'autres pays européens dont le Royaume-Uni, La Norvège, la Suède et le Danemark. La consommation de méthylphénidate est très encadrée en France. Elle est néanmoins en croissance. Dans ces conditions et consciente des inquiétudes qui persistent sur la santé des enfants traités à long terme et du recours croissant à ce traitement, la ministre des solidarités et de la santé sollicite l'ANSM pour disposer d'un état des lieux actualisé et des actions mises en œuvre.

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