Question de M. BUIS Bernard (Drôme - LaREM) publiée le 21/02/2019

M. Bernard Buis attire l'attention de Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l'impossibilité d'effectuer des trajets Die-Gap ou Die-Valence sur la ligne Paris-Briançon alors que des travaux de sécurité ont été financés.

En effet, le maintien de ce train de nuit qui dessert le territoire du Diois en Drôme est apprécié car utile aux habitants.

Or il est incompréhensible que si les trains circulent et s'arrêtent dans les gares, dans ce cas à Die, il soit impossible aux voyageurs d'y monter s'ils ne se rendent pas aux terminus. Ainsi, le train s'arrête mais les lycéens ou les travailleurs qui se rendent à ces horaires de desserte à Gap ou à Valence ne peuvent l'emprunter.

C'est pourquoi il appelle son attention sur l'urgente nécessité de faire évoluer les grilles horaires sur cette ligne et sur ce mode de transports alors que la direction de la SNCF reste fermée à une telle évolution.

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Réponse du Secrétariat d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire publiée le 15/05/2019

Réponse apportée en séance publique le 14/05/2019

M. Bernard Buis. Madame la secrétaire d'État, élu du Diois et de la vallée de la Drôme, territoires dont les habitants, les travailleurs et les étudiants ont besoin de solutions de mobilité, je souhaite appeler votre attention sur l'impossibilité d'effectuer des trajets Die-Gap ou Die-Valence sur la ligne Paris-Briançon.

Alors que cette ligne est en cours de rénovation sur sa partie Livron-Veynes, avec un financement de l'État et de la région AURA, et que le département de la Drôme s'est également engagé à participer, il est difficile de comprendre que le train Paris-Briançon ne desserve, depuis le 1er janvier 2018, que les gares en provenance de Paris et seulement le terminus au départ de Briançon. Le train ne peut donc pas être utilisé pour du cabotage, même s'il s'arrête dans les gares.

À Die, on peut descendre en arrivant de Paris, mais pas monter pour aller à Briançon, alors que le train s'arrête et que des voyageurs descendent. Il en est de même pour les gares de Veynes et de Gap.

Vers Paris, on peut monter pour aller à Paris, mais pas descendre pour s'arrêter à Valence.

De plus, certains week-ends de forte affluence, notamment pendant les vacances d'hiver, ce train ne s'arrête pas à Die, comme cela a été le cas les 23 et 24 février dernier, par exemple.

Il semble aberrant d'engager des investissements sur une ligne où les trains passent et s'arrêtent sans que l'on puisse y monter pour faire du cabotage ; ni la population ni les élus ne peuvent le comprendre. Je suis intervenu auprès du président de la SNCF Guillaume Pepy à propos de cette incohérence, sans succès.

Madame la secrétaire d'État, alors que nous avons réfléchi ici même ensemble sur le projet de loi Mobilités, serait-il possible d'intervenir auprès de la SNCF pour revenir à la situation antérieure au 1er janvier 2018, qui permettait de desservir réellement le territoire en permettant de monter dans les trains qui s'arrêtent en gare et pas uniquement d'en descendre ? Cela contribuerait à rendre le train enfin attractif.

M. le président. La parole est à Mme la secrétaire d'État.

Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire. Monsieur le sénateur Bernard Buis, vous avez appelé l'attention de Mme Borne sur l'impossibilité d'effectuer des trajets Die-Gap ou Die-Valence sur la ligne Paris-Briançon, alors même que des travaux de sécurité ont été financés.

Mme Borne et moi partageons votre incompréhension sur l'impossibilité d'effectuer des trajets locaux dans le train de nuit Paris-Briançon. Nous avons donc demandé aux services du ministère de se rapprocher des régions AURA et Sud/PACA afin d'estimer le nombre de voyageurs intéressés, de définir les modalités d'accès à ce train et de mettre en place le conventionnement adéquat.

Toutefois, la capacité d'accueil des voyageurs réalisant des liaisons locales est limitée, car le train n'est composé que d'une seule voiture équipée de sièges inclinables, les autres étant équipées de couchettes, dont les usagers ne sauraient être dérangés en cours de parcours.

Par ailleurs, les horaires de desserte de ce train longue distance sont conçus pour répondre au mieux à la demande des voyageurs longue distance d'arriver tôt dans les villes desservies, tout en prenant en compte les nombreuses contraintes liées aux travaux d'infrastructures et aux circulations ferroviaires connexes. Seules des adaptations marginales d'horaires pourraient donc être envisagées.

M. le président. La parole est à M. Bernard Buis, pour la réplique.

M. Bernard Buis. Je vous remercie, madame la secrétaire d'État.

J'espère que nous pourrons trouver des solutions. Ce problème concerne peu de personnes, mais je pense notamment aux lycéens qui vont de Die à Gap et qui ne peuvent plus prendre ce train qui leur permettait d'arriver à huit heures du matin pour le début des cours.

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