Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 14/02/2019

M. Jean Louis Masson rappelle à Mme la ministre, auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports les termes de sa question n°07457 posée le 25/10/2018 sous le titre : " Desserte de la gare de Metz ", qui n'a pas obtenu de réponse à ce jour. Il s'étonne tout particulièrement de ce retard important et il souhaiterait qu'elle lui indique les raisons d'une telle carence.

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Réponse du Ministère auprès du ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports publiée le 09/05/2019

À compter de 2019 et au moins jusqu'en 2023, le pôle d'échanges multimodal de Lyon Part-Dieu va connaître des travaux importants, destinés à désaturer cette gare majeure avec ses 125 000 voyageurs en transit chaque jour et ses 550 trains quotidiens. Ce projet d'ampleur va conduire à la fermeture temporaire durant la période des travaux de deux voies sur onze, limitant d'autant la capacité d'accueil de cette gare. Cette contrainte technique a conduit SNCF Mobilités à travailler à une adaptation de l'offre grande vitesse entre les régions de l'est et du sud-est, en détournant ou supprimant certains TGV. C'est ce raisonnement qui s'applique à la liaison Metz – Lyon, passant par le sillon lorrain, qui n'a pu être maintenue au service annuel 2019. Compte tenu de l'ampleur des évolutions envisagées, SNCF Mobilités a rencontré les élus locaux pour leur présenter les modifications de dessertes et les solutions de substitution possibles. Ces échanges et la mobilisation des élus concernés, ont conduit l'entreprise à modifier son projet de plan de desserte afin de prendre en compte au mieux les différentes remarques. Ainsi, SNCF Mobilités a maintenu au service annuel 2019 des TGV directs entre Metz et Lyon, passant désormais par Strasbourg. Au total, le nombre de liaisons quotidiennes entre Metz et Lyon s'élève à trois allers-retours, contre un seul en 2018. Conscient des enjeux liés aux dessertes TGV, le Gouvernement sera particulièrement vigilant durant cette période dégradée de travaux, à ce que le niveau de service ferroviaire entre Metz et Lyon soit en mesure de répondre aux besoins de mobilité. Depuis 2013, SNCF Mobilités développe par ailleurs une offre TGV aux tarifs très accessibles (OUIGO), qui permet d'augmenter l'offre de transport à grande vitesse et de la rendre plus accessible. L'offre OUIGO a été déployée le 7 juillet 2018 sur la liaison Paris – Metz, avec un aller-retour quotidien. Sur le second semestre 2018, la fréquentation de cette liaison a été particulièrement élevée avec un total de 120 000 voyageurs transportés, parmi lesquels 50 000 n'auraient pas voyagé sans l'offre OUIGO. Face au succès croissant de cette nouvelle offre, la liaison OUIGO entre Paris et Metz a ainsi été renforcée depuis le 9 décembre 2018, avec la mise en œuvre d'un aller-retour quotidien supplémentaire. Le déploiement de trains OUIGO s'accompagne de nécessaires ajustements du plan de dessertes grande vitesse, pour prendre en considération les critères techniques, économiques et commerciaux spécifiques à l'offre OUIGO. C'est ce raisonnement qui s'applique à la liaison Paris – Metz, sur laquelle certains TGV classiques ont été remplacés par les trains OUIGO actuellement en service. Le niveau de desserte TGV entre Paris et Metz reste toutefois stable avec dix allers-retours quotidiens en 2019, soit toujours deux fréquences de plus qu'en 2007, date de lancement de la LGV Est (phase 1). Une attention particulière a en outre été portée aux périodes de pointe, là où la demande professionnelle est la plus forte, avec le maintien systématique de TGV classiques. En dehors de ces plages horaires, SNCF Mobilités est par ailleurs vigilant à ce que chaque train OUIGO ne soit pas séparé de plus d'une heure d'un TGV classique afin de laisser le choix aux voyageurs entre ces deux offres.

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