Question de M. BONNE Bernard (Loire - Les Républicains) publiée le 11/04/2019

M. Bernard Bonne attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur les dangers que peut faire courir l'anticancéreux 5-fluorouracile (5-FU) chez des personnes présentant un déficit de l'enzyme dihydropyrimidine deshydrogénase (DPD).
Si le traitement par le 5-FU a prouvé son efficacité notamment dans les cancers digestifs, de la gorge ou du sein, en dix ans, ce médicament extrêmement puissant a provoqué 133 décès et 1 500 intoxications graves, et des familles de malades du cancer, dont certaines ont porté plainte, reprochent aux pouvoirs publics d'avoir ignoré une contre-indication.
Or, la plupart de ces intoxications auraient pu être évitées par simple dépistage via une prise de sang du manque ou de l'absence de cette enzyme DPD qui permet, normalement d'éliminer le produit.
Mais peu d'hôpitaux pratiquent ce dépistage, d'autant que seuls dix-sept laboratoires de centres hospitaliers universitaires (CHU) sont disposés à le réaliser.
L'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a officiellement recommandé le dépistage le 28 février 2019 et la haute autorité de santé a fait des préconisations pour que l'acte qui est facturé 151 euros soit remboursé.
Aussi, il souhaite connaître la position du Gouvernement sur cette question et plus précisément savoir s'il entend suivre les recommandations de la haute autorité de santé concernant le remboursement de ce dépistage.

- page 1908

Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

Page mise à jour le