Question de M. GAY Fabien (Seine-Saint-Denis - CRCE) publiée le 18/04/2019

M. Fabien Gay attire l'attention de M. le ministre de l'économie et des finances sur le démantèlement en cours par General Electric de ses sites français.
En 2017-2018, le groupe a supprimé six mille emplois en Europe. En France, aujourd'hui, le groupe compte environ seize mille salariés, au sein de ses diverses activités ; santé, « grid » (distribution d'électricité), nucléaire, gaz, éolien offshore etc. Or certains de ces secteurs, pourtant rémunérateurs, sont en vente, telle par exemple la branche santé du groupe.
Par ailleurs, ces dernières semaines, le groupe General Electric a annoncé la suppression de deux-cent quarante-six emplois chez Alstom Power System. D'autres suppressions, au sein de GE Wind France, de la division grid du groupe, et tout particulièrement dans la branche gaz, concernant huit cents emplois qui seraient menacés sur le site de Belfort, sont redoutées.
Lorsque le groupe avait racheté la branche énergie d'Alstom, la promesse de créer mille emplois avant fin 2018 avait pourtant fait partie de l'opération.
Il règne donc au sein de l'entreprise un sentiment d'inquiétude parmi les salariés, et ceux qui le peuvent quittent le groupe. Il s'agit pourtant d'une entreprise présente dans plusieurs secteurs, porteuse de savoir-faire qui risquent, avec la stratégie déployée, de disparaître. À titre d'exemple, General Electric réalise aujourd'hui la maintenance des centrales nucléaires françaises, mission essentielle qui comporte un enjeu de sécurité très fort.
La stratégie de GE en France semble consister à s'engouffrer dans les secteurs vendeurs, sans véritable projet de long terme et sans se projeter dans la perspective d'un mix énergétique, alors que la transition énergétique devient pourtant une nécessité. Il semble donc que ce soit la recherche de désendettement et de profit immédiat qui guide aujourd'hui la stratégie industrielle de General Electric.
Il souhaite savoir si le Gouvernement va laisser mettre en œuvre ce qui s'apparente à un plan de liquidation et de bradage d'une industrie implantée en France.

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Transmise au Ministère de l'économie, des finances et de la relance


La question est caduque

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