Question de M. GUÉRINI Jean-Noël (Bouches-du-Rhône - RDSE) publiée le 16/05/2019

M. Jean-Noël Guérini appelle l'attention de M. le secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances et du ministre de l'action et des comptes publics, chargé du numérique, sur les risques de fraude et cybercriminalité.
Euler Hermes et le réseau des directeurs financiers et de contrôle de gestion ont publié le 18 avril 2019 leur baromètre sur la fraude et la cybercriminalité. Pour la cinquième année consécutive, ils ont interrogé plus de 300 entreprises implantées en France sur leur exposition, leur ressenti et leurs mesures de prévention face à ces risques.
En 2018, plus de sept entreprises sur dix ont été victimes d'au moins une tentative de fraude, une proportion élevée similaire à celle constatée en 2017. 18 % des répondants ont même été visés par plus de dix tentatives de fraude en 2018, contre seulement 10 % en 2017. La fraude au faux fournisseur demeure la plus utilisée par les pirates, citée par près de la moitié des répondants. Elle est suivie par les autres usurpations d'identité (banques, avocats, commissaires au compte), la fraude au faux président et la fraude au faux client. La cyber-attaque la plus courante est l'intrusion dans les systèmes d'information.
Les sondés ont beau être conscients de cette menace et de son intensification pour plus de trois-quarts d'entre eux, 60 % n'ont pas pour autant alloué ou transféré de budget spécifique pour lutter contre le risque de fraude et de cybercriminalité.
En conséquence, il lui demande ce qui peut être envisagé pour mieux protéger nos entreprises contre ce risque avéré.

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Transmise au Ministère de la justice


Réponse du Ministère de la justice publiée le 19/09/2019

Le Gouvernement est attentif à la progression du risque de fraude et de cybercriminalité visant les entreprises françaises. Conscient des préjudices financiers et du manque d'investissement dans la prévention, il a mis en place 2017 le dispositif national d'assistance aux victimes d'actes de cybermalveillance, auquel le ministère de la Justice participe via son conseil d'administration (GIP ACYMA). Ce dispositif s'adresse aux particuliers et également à toutes les entreprises et collectivités territoriales hors opérateur d'importance vitale. Il vise à mettre en relation les victimes avec des prestataires susceptibles de les assister techniquement, à aider les victimes à porter plainte et à prévenir et sensibiliser sur les risques numériques. À ce titre il publie chaque année un kit de sensibilisation aux risques numériques qui aborde des problématiques aussi diverses que les fraudes au faux support technique ou encore l'hameçonnage et les rançongiciels qui menacent les entreprises françaises. Le dispositif d'assistance travaille, par ailleurs, à la création d'un observatoire du risque numérique qui entend anticiper les risques émergents pour mieux les prévenir.

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