Question de M. MARCHAND Frédéric (Nord - LaREM) publiée le 06/06/2019

M. Frédéric Marchand attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé concernant l'utilisation de fongicides potentiellement nocifs sur les terrains des clubs de football professionnels.

Afin de lutter contre certaines maladies qui affectent les pelouses, les jardiniers en chef des stades des clubs professionnels utilisent une dizaine de fongicides qui pourraient avoir des effets dévastateurs pour la santé des joueurs à l'avenir.

Après les terrains synthétiques dont les billes noires sont soupçonnées de diffuser des substances toxiques, la question se pose aujourd'hui concernant les pelouses des clubs professionnels avec potentiellement un nouveau problème de santé publique.

En effet, les nombreux fongicides utilisés sont précieux pour éliminer les champignons parasites et garantir la qualité des surfaces de jeu.

S'il est acquis que les jardiniers des clubs respectent les restrictions d'usage, le questionnement réside dans les fongicides utilisés pour lutter contre le pyricularia grisea, un champignon particulièrement agressif apparu dans une quinzaine de stades depuis l'euro 2012.

Pour lutter contre ce champignon, il existe cinq matières actives qui se trouvent dans les fongicides à savoir l'azoxystrobine, la pyraclostrobine, le trifloxystrobine, le propiconzole et le tébuconazole. Ces cinq matières présenteraient toutes des risques pour la santé particulièrement les matières actives qui se terminent par « strobine » qui bloquent la respiration cellulaire sans faire de distinction entre les champignons, les insectes et l'homme. En ce qui concerne le propiconzole, il sera interdit à partir du 19 juin 2019 et fera l'objet d'un retrait de son autorisation de mise sur le marché.

Le Dedicate, qui est dans la même catégorie, contient du tébuconazole, en plus du trifloxystrobine : un cocktail détonnant dont l'autorisation de mise sur le marché n'est pas menacée. Ces deux produits peuvent entraîner des effets nocifs à long terme tels que des cancers, de graves lésions pulmonaires ou des difficultés respiratoires selon la classification SDGHO8.

C'est pourquoi il existe des risques que des maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer ou Parkinson se révèlent dans vingt ou trente ans. Pourtant, à ce jour, aucune étude n'a été effectuée. Il s'agit du même cas que pour les billes de caoutchouc utilisées pour les terrains synthétiques.

En définitive, concernant l'utilisation des nombreux fongicides autorisés sur les aires de jeux des clubs professionnels, il n'est pas possible de savoir s'il n'y a vraiment aucun risque pour la santé.

Aussi, il lui demande quelles sont les études envisagées pour connaître le degré de nocivité des fongicides utilisés sur les terrains des clubs de football professionnels.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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