Question de M. CALVET François (Pyrénées-Orientales - Les Républicains) publiée le 13/06/2019

M. François Calvet attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le protocole national de diagnostics et de soins de la borréliose de Lyme.
Depuis la mise en place en 2017 d'un plan de lutte, les actions de prévention et l'installation de centres spécialisés dans la prise en charge des patients ont permis une meilleure information du public dans les départements.
Toutefois, la principale difficulté de cette maladie dite vectorielle reste la détection et le diagnostic.
De nombreuses questions continuent en effet de se poser sur les méthodes de dépistage ainsi que sur l'existence, ou non, d'une forme chronique de la maladie. Par ailleurs, une étude récente réalisée à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière, sur plus de trois cents patients, a soulevé un nouveau problème : celui du sur-diagnostic et du sur-traitement.
Face à une remise en cause des connaissances déjà acquises sur la maladie de Lyme, ainsi qu'à une mobilisation et une attente importantes des citoyens, il apparaît indispensable de poursuivre la recherche particulièrement sur l'amélioration du dépistage et du diagnostic.
Malgré la volonté des différents acteurs nationaux concernés (agences, centres, instituts, associations…) ainsi que les financements déjà apportés, force est de constater qu'il n'y a pas de consensus européen ni d'harmonisation sur la recherche et la prévention. Une résolution du parlement européen en 2018 a d'ailleurs demandé à la Commission d'harmoniser la recherche au sein de l'Union européenne.
Aussi, il lui demande si des mesures en ce sens sont prévues pour impulser l'élaboration d'une stratégie commune avec les États membres de l'Union européenne, permettant ainsi des partenariats en matière de recherche sur cette maladie infectieuse en pleine propagation.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 30/01/2020

Un certain nombre d'équipes de recherches sont très actives sur le sujet des maladies vectorielles à tiques, et des moyens significatifs sont alloués à des projets européens. Par exemple, le projet ANTIDotE sur les vaccins (ANti-tick vaccines to prevent TIck-borne Diseases in Europe) est financé par la Commission européenne et mis en œuvre par sept institutions situées aux Pays Bas, Allemagne, République Tchèque, Slovaquie et Espagne. Les projets LYMEDIADEX et ID-Lyme sont consacrés au développement de nouveaux tests diagnostiques. Environ 16 millions d'euros ont été alloués par la Commission européenne à ces trois projets. Au-delà de ces quelques exemples, des équipes nationales ou internationales se consacrent à des projets de recherche, financés en partie ou en totalité par des fonds européens. Ces différentes équipes se retrouvent fréquemment, à l'occasion de rencontres scientifiques annuelles, comme le symposium international du Groupe d'étude sur la borréliose de Lyme de la Société européenne de microbiologie clinique et de pathologie infectieuse (ESCMID). On voit ainsi que la recherche européenne sur les maladies véhiculées par les tiques est active et coordonnée.

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