Question de M. COURTEAU Roland (Aude - SOCR) publiée le 20/06/2019

M. Roland Courteau attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur la santé des forêts. Il lui indique que chaque espèce a son problème, suite au changement climatique, à la sécheresse, aux alternances entre sécheresse et pluies diluviennes.
C'est le cas de la chenille processionnaire pour le pin ou le chêne, de la chalarose du frêne qui risque de faire disparaître tous les frênes français, comme cela a été le cas de la graphiose pour les ornes.
On signale, par ailleurs, que le pire résiderait dans la remontée, depuis l'Espagne, du nématode du pin, qui risque d'arriver dans les Landes d'ici à 2020 et d'anéantir cette forêt plantée au XIXème siècle.
Il lui demande, d'une part, où en sont les travaux de l'institut national de recherche agronomique (INRA) concernant la lutte contre ces maladies et si, d'autre part, la recherche est bien mobilisée par la France et les financements bien prévus, afin d'éviter que des forêts comme celle des Landes ne disparaissent.

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Réponse du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation publiée le 21/05/2020

La santé des forêts est une préoccupation majeure pour l'avenir du patrimoine forestier national. Les effets du changement climatique et l'introduction de bio-agresseurs exotiques peuvent mettre à mal certains peuplements forestiers, voire compromettre l'avenir d'essences forestières dans leur globalité, comme nous le vivons actuellement avec la chalarose du frêne. Depuis 30 ans, à travers les missions quotidiennes du département de la santé des forêts, le ministère de l'agriculture et de l'alimentation exerce une surveillance attentive de l'ensemble des problèmes sanitaires en forêt. Il est en partenariat étroit avec le monde de la recherche, et au premier rang l'institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, pour faire progresser la connaissance sur ses sujets et proposer des solutions aux gestionnaires forestiers. Ces dernières années, grâce à ces efforts de recherche, des moyens de lutte par biocontrôle ont ainsi pu être trouvés contre le dendroctone de l'épicéa, la chenille processionnaire du pin, le chancre et le cynips du châtaignier. Les recherches sont en cours concernant la pyrale du buis, l'hylobe des résineux et la chenille processionnaire du chêne. La surveillance, l'analyse et la compréhension des phénomènes de dépérissement et d'atteinte par les maladies ont également permis d'élaborer des guides et des conseils de gestion pour faire face ou s'adapter aux problèmes de scolytes, de chalarose du frêne, de maladie des bandes rouges du pin laricio. Concernant les parasites émergents ou exotiques, leur détection précoce et l'éradication des premiers foyers fondent la stratégie de lutte, déjà appliquée, pour les premiers foyers de phytophthora ramorum sur mélèzes du Japon en Bretagne, et prévue, dans le cadre d'un plan d'urgence, en cas d'introduction du nématode du pin sur le territoire national, qui en est pour l'instant exempt.

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