Question de M. MANDELLI Didier (Vendée - Les Républicains) publiée le 27/06/2019

M. Didier Mandelli attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire, au sujet de la contamination radioactive détectée dans la Loire. En effet, l'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'ouest (ACRO) a révélé le 18 juin 2019 la présence anormalement élevée de particules radioactives, de la Loire à Saumur.

Une quantité importante de tritium a été découverte dans la Loire, impliquant dans les eaux environ 310 Bq/L. Selon l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, les eaux sont contaminées par une multitude de particules radioactives, aussi bien au sein du fleuve que dans les eaux de consommation.

La quantité normale de référence dans les eaux (en dehors de toute source d'émission de tritium) suppose un taux de 1 Bq/L voire de quelques Bq/L : taux bien moindre que celui détecté dans la Loire ces derniers temps.

Il s'inquiète de cette contamination, potentiellement dangereuse, et demande au Gouvernement des précisions sur l'origine de cette contamination. De plus, il souhaiterait savoir si des mesures sont envisagées pour résorber cette propagation radioactive et assurer une réelle sécurité nucléaire.

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Transmise au Ministère de la transition écologique et solidaire


Réponse du Ministère de la transition écologique et solidaire publiée le 29/08/2019

Le Gouvernement accorde une importance toute particulière aux questions relatives à la sécurité nucléaire. Vous mentionnez le rapport réalisé par l'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (Acro), association financée par le ministère de la transition écologique et solidaire et agréée par l'autorité de sûreté nucléaire (ASN) pour plusieurs types d'analyses radiologiques, concernant les mesures de radionucléides dans la Loire. Ce rapport met notamment en évidence une valeur de 310 Bq/L plus élevée qu'à l'ordinaire de la concentration en tritium lors d'un prélèvement effectué à Saumur le 21 janvier 2019. Cette concentration maximale en tritium relevée par Acro n'entraîne pas de conséquences sanitaires. La valeur-guide dans l'eau potable recommandée par l'organisation mondiale de la santé (OMS) est en effet de 10 000 Bq/L. La réglementation française relative à l'eau potable fixe néanmoins une référence de qualité de 100 Bq/L, au-delà de laquelle des investigations complémentaires doivent être menées pour rechercher la présence de radionucléides artificiels. Ces investigations complémentaires ont bien été lancées par l'ASN avec le concours de l'institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). À ce stade, aucune connaissance d'évènements anormaux n'a été rapportée.

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