Question de M. BABARY Serge (Indre-et-Loire - Les Républicains) publiée le 27/06/2019

M. Serge Babary attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la situation des services des urgences.

En effet, le mouvement de colère et de contestation des urgences s'amplifie dans les hôpitaux français face aux conditions de travail dans ces établissements. À Tours, les deux services d'urgences du CHRU (centre hospitalier régional et universitaire) à Clocheville (enfants) et Trousseau (adultes), sont en grève depuis le 10 juin 2019. Entamé le 2 mars 2019, ce mouvement s'étend désormais à toute la France avec la même colère contre les sous-effectifs, les non-remplacements, et les suppressions de lits.

Le vieillissement de la population et la baisse de l'offre de soin de la médecine de ville n'ayant notamment pas été anticipés, le nombre de passages aux urgences a doublé en 20 ans, pour atteindre 21 millions en 2016. Or, cette augmentation n'a été accompagnée d'aucune réorganisation des services, ou d'augmentation de l'offre de soins.

Au contraire, les effectifs sont sous tension puisque la couverture des besoins subit à la fois les conséquences de la diminution du nombre global de praticiens exerçant dans ces services, et celles de la réforme du temps de travail à l'hôpital.

En réponse à ce mouvement social, elle a annoncé le versement d'une prime pour les infirmiers et aides-soignants, pour un montant total de 55 millions d'euros, ainsi qu'une enveloppe de 15 millions pour le recrutement d'effectifs. Elle a également confié au président du conseil national de
l'urgence hospitalière et à un député la mission de lui remettre un rapport sur la refondation de notre organisation des urgences.

Ces annonces ont cependant laissé les professionnels de santé dubitatifs. Cette aide financière ponctuelle ne résoudra pas les difficultés à long terme. Par ailleurs, depuis 2013 plus d'une dizaine de rapports ont été rendus sur ce sujet, le dernier du Sénat date de juillet 2017, et celui d'un député de mai 2018.

Face à un système hospitalier en saturation où il est de plus en plus difficile pour les médecins et services hospitaliers de garantir un service de qualité aux patients, il est primordial de trouver ensemble des solutions qui permettront d'améliorer l'efficience de notre système de soins.

Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures envisagées par le Gouvernement afin de répondre aux demandes de rencontre et de dialogue des représentants syndicaux ainsi qu'aux attentes du personnel hospitalier (hausse des effectifs et des salaires).

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


La question est caduque

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