Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - SOCR) publiée le 11/07/2019

M. Michel Dagbert attire l'attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur le plan national « Lyme ».

Celui-ci vient de s'achever, trois ans après son lancement. Or, les associations de patients atteints par cette maladie font part de leurs vives inquiétudes.

En effet, elles considèrent que les citoyens n'ont pas la pris conscience de l'ampleur de cette maladie, en raison d'un manque d'information largement diffusée.

Il apparait également que la diffusion des recommandations de bonnes pratiques de la haute autorité de santé (HAS) auprès des professionnels de santé et en particulier des médecins généralistes et des établissements de santé, ne soit pas à la hauteur de l'enjeu.

Les associations s'inquiètent aussi du manque d'avancées dans la recherche fondamentale, la formation des professionnels de santé et l'absence de messages clairs des autorités de santé sur les risques et modes de transmission.

Par ailleurs, la mise en place d'un nouveau système de soins permettant une prise en charge des patients n'a toujours pas été actée, contrairement à ce qui avait été annoncé.

Aussi, au vu de la situation jugée alarmante par les associations, il demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'elle entend prendre pour améliorer la lutte contre cette maladie et si un nouveau plan national « Lyme » plus conforme aux préconisations légitimes des associations est engagé.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 03/10/2019

Le plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies vectorielles à tiques place la prévention au rang de priorité, de nombreuses actions ayant été mises en place à cet égard. Des documents de prévention et d'information élaborés par le ministère en charge de la santé et les agences sanitaires sont mis à disposition du public et des intervenants depuis quelques années. Le ministère a collaboré, aux côtés de plusieurs associations, à la réalisation d'un clip vidéo dédié à la prévention, consultable et téléchargeable sur le site internet du ministère en charge de la santé. De plus, 1 500 panneaux d'information ont été disposés à l'orée des forêts domaniales les plus fréquentées, en lien avec l'Office national des forêts. Une application citoyenne « signalement-tiques » a été mise en place avec l'institut national de recherche agronomique dans une logique de science participative. Cette application est un succès avec 45 000 téléchargements, 15 000 signalements et 3 500 tiques reçues et examinées en moins de deux ans. Par ailleurs, le ministère a mis en place un parcours de soins permettant de lutter contre l'errance médicale des patients. L'instruction DGS/VSS1/DGOS/PF2/2018/258 du 26 novembre 2018 organise la prise en charge des patients consultant pour une maladie vectorielle à tiques selon trois niveaux de recours : la médecine ambulatoire, des centres de compétence répartis sur le territoire et cinq centres de référence. Ces derniers sont chargés de coordonner la médecine de ville et les centres de compétence, d'identifier les meilleures pratiques et de mener des actions de recherche clinique pour faire progresser les connaissances au bénéfice des patients. Ces centres de référence ont été désignés par arrêté ministériel du 22 juillet 2019 et les agences régionales de santé procèdent actuellement à l'identification des centres de compétence. Enfin, en ce qui concerne les recommandations de bonnes pratiques, la Haute autorité de santé travaille à l'actualisation de ces dernières, lesquelles ont vocation à être diffusées auprès des professionnels de santé afin que chacun puisse disposer de protocoles de prise en charge scientifiquement validés.

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