Question de M. PELLEVAT Cyril (Haute-Savoie - Les Républicains) publiée le 03/10/2019

M. Cyril Pellevat interroge M. le secrétaire d'État, auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports sur la suppression du premier train à grande vitesse (TGV) du matin entre Annecy et Paris.

Les usagers sont profondément frappés par la décision de la SNCF de supprimer à partir du 15 décembre 2019 le premier TGV direct entre Annecy et Paris. En effet, ce trajet permet une arrivée à Paris avant 10 heures, et ainsi de faire un aller-retour professionnel dans la journée.
Les conséquences seront lourdes pour les usagers.
Tout d'abord, il y a un déclassement des villes d'Annecy, de Chambery et d'Aix-les-Bains car celles-ci seront désormais moins accessibles de Paris, comparativement à d'autres villes de France.
De plus, pour se rendre le plus rapidement possible à Paris (ou alors : pour se rendre à des horaires matinaux à Paris), il faudra envisager de prendre sa voiture jusqu'à Lyon pour accéder au premier TGV.
Il lui demande si l'objectif actuel poursuivi par le Gouvernement ne serait pas de favoriser la voiture au détriment des TGV, et quelles seront les conséquences en termes d'emploi ou de tourisme.
Il souhaiterait savoir ce qu'elle entend proposer pour rassurer les usagers sur le maintien d'un service public essentiel à leurs déplacements quotidiens et professionnels.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports


Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 12/11/2020

Depuis 2019 et au moins jusqu'en 2023, le pôle d'échanges multimodal de Lyon Part Dieu connaît des travaux importants. Ce projet d'ampleur se traduit par la fermeture temporaire durant la période des travaux de 2 voies sur 11, limitant d'autant la capacité d'accueil de cette gare. Cette contrainte technique a conduit la SNCF à travailler à une adaptation de l'offre grande vitesse entre Paris et les régions de l'Est et du Sud-Est, en détournant ou supprimant certains TGV. C'est ce raisonnement qui s'applique à la liaison Paris – Annecy passant par Aix-les-Bains et Chambéry, qui compte cinq allers-retours quotidiens en 2019 et 2020 contre sept en 2018. Compte tenu de l'ampleur des évolutions envisagées, la SNCF a naturellement rencontré les élus locaux pour leur présenter les modifications de dessertes et les solutions de substitution possibles. Pour compenser la baisse de la fréquence sur la liaison Paris–Annecy, la SNCF finalise le renouvellement de son parc TGV, avec le déploiement de nouvelles rames à deux niveaux (DUPLEX), non seulement plus confortables et plus fiables, mais surtout en mesure d'accueillir plus de voyageurs. Au total, la suppression de deux allers-retours sur sept ne se traduit ainsi que par une réduction de 10 % du nombre de places. Pour le service annuel 2020, la SNCF souhaitait conduire une expérimentation sur six mois et décaler d'une heure le premier TGV en direction de Paris. Après échanges avec les élus, la décision a été prise de maintenir l'horaire de départ à 5h32 d'Annecy, pour une arrivée à Paris à 9h14. Plus généralement, le Gouvernement est très attaché à la qualité du dialogue qu'il est essentiel d'instaurer entre le groupe SNCF et les territoires. La loi 2018-515 du 27 juin 2018 pour un nouveau pacte ferroviaire crée ainsi à partir de décembre 2020 une procédure d'information obligatoire des territoires par les entreprises ferroviaires avant toute évolution de desserte TGV.

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