Question de Mme GRÉAUME Michelle (Nord - CRCE) publiée le 28/11/2019

Mme Michelle Gréaume interroge M. le ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ville et du logement, sur la situation des personnes délogées et les solutions proposées pour lutter contre le logement insalubre ou indigne depuis l'effondrement de deux immeubles à Marseille le 5 novembre 2018.

Depuis le drame de la rue d'Aubagne à Marseille, qui a coûté la vie à huit personnes, environ 3 000 personnes ont dû quitter leur logement, temporairement ou définitivement, parce que leur immeuble, ou l'un des immeubles alentour, menaçait de s'effondrer.

Ce drame était prévisible puisqu'un rapport commandé par le Gouvernement en identifiait déjà les causes en mai 2015. Et ce n'est qu'un début, à en croire les associations, qui estiment à 40 000 le nombre de logements présumés insalubres à Marseille.

Les conséquences sont lourdes pour les personnes délogées : outre les préjudices financiers et matériels évidents, c'est le préjudice moral important, dû à l'angoisse de l'effondrement ou d'une nouvelle évacuation et à la perte de repères, qui doit être reconnu et compensé.

Ce drame de Marseille doit susciter une prise de conscience générale. L'insalubrité toucherait entre 400 000 et 800 000 logements en France. La fondation Abbé Pierre estime que 1,3 million de personnes sont contraintes de vivre dans des logements indignes et dangereux.

C'est pourquoi elle lui demande quels moyens humains, financiers et légaux l'État compte mettre en place au service des délogés, mais aussi plus globalement pour lutter contre le logement insalubre et indigne.

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