Question de M. GROSDIDIER François (Moselle - Les Républicains) publiée le 26/12/2019

M. François Grosdidier interroge Mme la ministre des armées sur sa volonté de recentrer les activités de l'hôpital d'instruction des armées (HIA) Legouest à Metz vers la réadaptation et la médecine physique et, par conséquent, de fermer d'autres activités comme le service d'urgences.

L'HIA Legouest à Metz, héritier du prestigieux hôpital amphithéâtre d'instruction fondé à Metz en 1732, fait partie intégrante du paysage hospitalier messin et lorrain et est membre depuis juillet 2016 du groupement hospitalier du territoire (GHT de Lorraine Nord).

En 2013-2014, à la demande du service central de santé des armées, un projet médical mixte entre l'HIA Legouest et le centre hospitalier régional (CHR) Metz-Thionville a été acté en juin 2016. Il est enrichi par un comité de pilotage associant les acteurs des deux établissements en lien étroit avec le service de santé des armées (SSA) et l'agence régionale de santé Grand Est (ARS).

Par la suite, le projet de restructuration voulu par le SSA définit clairement la feuille de route pour Metz : chirurgiens orthopédistes et viscéraux ainsi que les anesthésistes-réanimateurs intégrés dans les services du CHR dès novembre 2015, contribuant largement au maintien et au développement de leur expérience indispensable pour les opérations extérieures (OPEX) ; service des urgences (SU) de Legouest, maintenu après une évaluation en 2015, en raison de sa pertinence, de sa localisation en plein centre-ville, et de son attractivité (plus de 25 000 passages par an) ; unité de médecine polyvalente et post-urgences constituant avec l'unité de médecine interne-maladies systémiques et rares, la partie Legouest du pôle « bi-site » de médecine ; renforcement du service de médecine physique et de réadaptation (MPR) qui recevra aussi sur le même lieu le service MPR du CHR ; maintien de la psychiatrie ; réouverture de l'ophtalmologie militaire ; en coopération HIA-CHR, développement du plateau de consultation externe à l'instar de la collaboration réussie autour de la mise en place de l'unité de consultation d'odontologie non programmée (10 000 patients par an) ; maintien de l'activité d'imagerie médicale mais intégration progressive de l'activité de laboratoire de l'HIA dans le laboratoire du CHR ; coopération sur la maintenance biomédicale ; transfert à Legouest de l'unité médico judiciaire (UMJ) et du centre d'enseignement des soins d'urgence (CESU) ; installation à Legouest d'un projet de « centre de production alimentaire », porté par Metz-Thionville (9 000 repas par jour).

Ce projet médical est conforté par un projet pédagogique qui a fait reconnaitre le CHR par l'école du Val de Grâce comme site d'accueil et de formation des médecins militaires.

Toutes les conditions ont été réunies pour la réussite de ce partenariat civil-militaires, au service des forces armées comme de la population du territoire de santé. L'HIA Legouest garde sa vocation militaire, autant par son implication dans le soutien opérationnel des armées que par sa participation à la résolution des crises sanitaires sur le territoire national. Renforcé par ces partenariats avec le CHR, il pourra aussi continuer à apporter une réponse de qualité aux besoins des plus de 70 000 militaires et leurs familles présents dans la zone de défense qui en dépend.

Ainsi, la nouvelle position du Gouvernement est incompréhensible et réduirait à néant les efforts entrepris et les coopérations engagées. Il lui demande donc de bien vouloir reconsidérer sa position. dans l'intérêt de nos militaires comme de celui de la population civile de Metz et de la Lorraine-Nord.

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Transmise au Ministère auprès de la ministre des armées - Mémoire et anciens combattants


La question a été retirée pour cause de fin de mandat.

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