Question de M. MASSON Jean Louis (Moselle - NI) publiée le 05/03/2020

M. Jean Louis Masson attire l'attention de Mme la ministre des armées sur le rapport de la Cour des comptes relatif à l'École polytechnique. Ce rapport formule entre autre deux reproches : d'une part, il regrette qu'il n'y ait pas assez d'élèves boursiers ; d'autre part, il critique le fait que les élèves perçoivent un salaire. Il lui demande s'il ne pense pas que ces constats sont contradictoires. En effet, pour un élève issu d'un milieu défavorisé, la formation à l'École polytechnique est totalement gratuite, l'élève étant pris en charge, il n'est absolument plus tributaire des moyens financiers de sa famille. Il y a ainsi une égalité totale entre les élèves ce qui n'est pas du tout le cas des universités et encore moins des grandes écoles de commerce où les frais de scolarité sont considérables. Par ailleurs, le recrutement se fait sur la base d'un concours beaucoup plus objectif que celui d'autres écoles car les épreuves sont anonymes ce qui n'est pas du tout le cas des recrutements effectués sur dossier lesquels facilitent ainsi les interventions extérieures ou les appréciations subjectives.

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Réponse du Ministère des armées publiée le 18/06/2020

Le ministère des armées est particulièrement attentif à la question de la diversité du recrutement, soulevée par la Cour des comptes. En dépit de plus d'une décennie d'engagement en faveur de l'égalité des chances, la part de jeunes Français d'origine sociale modeste ou résidant en dehors des grandes villes reste en effet trop faible dans nos plus grandes écoles. C'est pourquoi l'Ecole polytechnique a élaboré, à ma demande, en octobre 2019 un plan d'action visant à doubler en 5 ans le nombre de boursiers admis à l'Ecole polytechnique, dans le respect de l'excellence de l'Ecole et de ses spécificités. Comme vous le soulignez, la rémunération des élèves contribue à gommer les différences sociales. Elle est par ailleurs assortie d'un principe de remboursement pour les diplômés qui ne servent pas l'Etat pendant une durée de 10 ans (sur une période de 20 ans après leur sortie de l'école) ou qui n'exercent pas une première activité au service de l'Etat d'une durée minimale d'un an dans les 5 ans suivant la sortie de l'Ecole.

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