Question de Mme LHERBIER Brigitte (Nord - Les Républicains) publiée le 02/04/2020

Mme Brigitte Lherbier attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation sur l'absence de suivi et de cours en ligne pour les étudiants de certaines facultés.
Après les grèves, les blocages et désormais le confinement, de nombreux étudiants se retrouvent dans le flou quant à l'évolution de leur cursus universitaire alors que le second semestre est déjà entamé.
C'est notamment le cas au sein de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Lille où des élèves alertent l'administration sur plusieurs points.
D'une part, les notes des examens du premier semestre – qui ont eu lieu en décembre - n'ont toujours pas été reçues alors que les copies ont été transmises par les professeurs à l'administration en janvier.
D'autre part, si un catalogue avec des résumés de cours a été mis en ligne, les vidéoconférences n'ont pour la plupart pas été publiées.
Les étudiants en faculté se retrouvent donc sans réel support pédagogique pour poursuivre leur cursus universitaire dans des conditions décentes tout en se trouvant dans une situation d'incertitude quant aux résultats de leurs examens du premier semestre.
Cette situation très préoccupante doit être réglée de toute urgence pour que la vie universitaire puisse reprendre son cours malgré les mesures de confinement mises en place par le Gouvernement.
Elle lui demande par conséquent si elle entend prendre des décisions pour endiguer ces défaillances.

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Transmise au Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation


Réponse du Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation publiée le 26/11/2020

Le Ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation (MESRI) est pleinement mobilisé depuis le début de la crise sanitaire pour assurer la continuité pédagogique, tout en garantissant la santé et la sécurité de tous, étudiants et personnels. La réussite étudiante, y compris en période de crise, reste l'absolue priorité du ministère. Chaque établissement met ainsi en place localement un plan de continuité pédagogique adapté à son contexte propre. La direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP) accompagne les établissements dans toutes les problématiques liées à la continuité des activités dans le contexte du covid-19. Les éléments de cadrage national à destination des équipes de gouvernance sont publiés et actualisés régulièrement à l'adresse suivante : https://services.dgesip.fr/T712/covid_19. Afin d'accompagner les établissements dans le passage en distanciel, le ministère soutient activement le déploiement de la pédagogie à distance, dans une démarche d'hybridation et d'innovation pédagogique résolument tourné vers le long terme. Des aides à la création de ressources numériques et à la conception de cours à distance ont ainsi été mises en place à destination des enseignants, comme des conseils pour organiser les examens et les évaluations en distanciel. Pour aider les établissements à se préparer, tout en mutualisant leurs efforts, le MESRI et le Secrétariat général pour l'investissement (SGPI) ont lancé en juin 2020 un appel à projet sur l'hybridation des formations, prioritairement au niveau licence, afin de créer des ressources pédagogiques accessibles à distance et partagées entre plusieurs établissements d'enseignement supérieur. Les projets de 34 établissements ont ainsi été retenus. Les 15 initiatives les plus mûres bénéficient de subventions allant de 900 000 à 3 000 000 d'euros et les 19 autres d'un fond d'amorçage qui leur a permis de lancer dès la rentrée la création de contenu tout en perfectionnant leur projet. Dans le cadre de « France Relance » ce sont 35 millions d'euros qui permettent désormais aux universités d'étoffer leur offre numérique, de former leurs enseignants, de recruter des ingénieurs pédagogiques, d'acheter des équipements ou de créer des cours en ligne. Les établissements d'enseignement supérieurs, et l'université de Lille en particulier, ont tous un usage important du numérique en formation et disposent des moyens et des compétences nécessaires pour permettre, dans des conditions très contraintes, d'assurer la continuité pédagogique, d'évaluer leurs étudiants et de leur permettre de valider leur semestre et leur année.

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