Question de Mme HARRIBEY Laurence (Gironde - SOCR) publiée le 09/04/2020

Mme Laurence Harribey attire l'attention de M. le Premier ministre sur l'appel de neuf grands hôpitaux européens lancé le mardi 31 mars 2020, un appel à l'aide face à la pénurie de médicaments pour les patients atteints du Covid-19, appelant leurs gouvernements à plus de « coopération » pour « garantir un approvisionnement régulier » en produits médicaux.

Une crise dans la crise s'annonce, gravissime si rien n'est fait : la diminution inquiétante des stocks de certains médicaments essentiels à la prise en charge et à la survie des personnes en réanimation ou pour soulager des douleurs importantes. Alerté depuis plusieurs jours par des responsables hospitaliers, par un courrier et un communiqué de l'observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, puis par des articles du Monde ou de Médiapart, le Premier ministre a affiché lors du point presse du 28 mars 2020 une grande confiance dans l'existant : la répartition au coup par coup du stock national en fonction des demandes individuelles des hôpitaux. Mais si le problème se généralise à l'ensemble du territoire, elle lui demande comment y faire face rapidement si cela n'est pas anticipé.

Il a indiqué le 28 mars 2020 qu'il n'y avait pas encore de pénurie, mais bien des tensions. Pourtant, dans la mesure où les services hospitaliers suivent des consignes pour économiser des médicaments (les consignes officielles parlent d'utiliser « avec parcimonie » et « frugalement », notamment en anesthésie) il y a bien, de fait, pénurie et réduction du standard de soins.

Il a reporté à l'émergence effective de pénuries plus flagrantes l'évaluation de la pertinence d'une réquisition des stocks et des lignes de production existantes, ainsi qu'une réaffectation des lignes de production de médicaments non indispensables à la production de ceux qui sont aujourd'hui en tension.

Il a pourtant indiqué que la demande mondiale était hors du commun et que la demande s'accroissait partout. Ce constat est aussi celui d'un pharmacologue, un des plus grands spécialistes en la matière, dans un article publié par le Guardian le 18 mars 2020.
Elle lui demande ce qu'il peut mettre en place dans des délais brefs afin d'éviter une situation de pénurie, et ce qu'il en est d'une coopération européenne en la matière puisque les risques de pénurie concernent aussi d'autres pays de l'Union européenne.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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