Question de Mme DEROCHE Catherine (Maine-et-Loire - Les Républicains) publiée le 23/04/2020

Mme Catherine Deroche attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés rencontrées par les patients dans le cadre du déploiement du dispositif 100 % santé s'appliquant aux équipements auditifs. En effet, la prestation effectuée par un audioprothésiste diplômé d'État comprend l'achat de l'appareil, mais également la prestation de conseil, d'accompagnement et de suivi du patient ainsi que les services associés qui s'y rattachent. Pour autant, aussi légitime soit cet objectif, l'application à ce secteur interroge. Les prestations de suivi ou d'adaptations sont considérées comme peu rentables et ne sont pas systématiquement proposées tout au long de l'utilisation de l'audioprothèse. Selon la dernière étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), près de 16 % de la population est concernée par le déficit auditif. Un Français sur deux en moyenne ne fait jamais évaluer son audition (institut IPSOS, 2014). Il s'agit là d'un enjeu de santé publique puisqu'après 50 ans, un Français sur trois rencontre des troubles auditifs et le nombre atteint un Français sur deux après 80 ans. Mais c'est également un enjeu social fort. Chez les seniors non appareillés, une perte auditive de dix augmente le risque d'être isolé socialement de 52 %. Elle est aussi associée à un déclin cognitif accéléré. Appliqué progressivement le 100 % santé pour les aides auditives a une ambition : atteindre un taux d'appareillage d'au moins 50 % au sein de la population malentendante. Aussi, elle souhaite connaitre les mesures qu'il entend prendre pour assurer l'information et la réalisation des séances d'adaptations indispensables au bon usage des appareils et à leur qualité d'usage.

- page 1909

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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