Question de Mme JASMIN Victoire (Guadeloupe - SOCR) publiée le 28/05/2020

Mme Victoire Jasmin attire l'attention de Mme la ministre des outre-mer sur la problématique récurrente des algues brunes (sargasses) sur notre littoral.

Depuis quelques semaines, les plages de l'archipel guadeloupéen subissent de nouveau un échouage massif de sargasses. Ce phénomène, qui n'est pas nouveau, reste cependant un problème majeur dans le développement du tourisme.

Observé depuis quelques années (2011), ce phénomène s'accompagne de nuisances olfactives, visuelles, qui incommodent les Guadeloupéens et rendent l'archipel moins attractif ; à cela s'ajoutent les conséquences sur la santé, l'économie, et l'environnement.

À l'aube de la reprise des activités touristiques, et au lendemain des restrictions liées à la crise sanitaire induite par le Covid-19, les professionnels du secteur s'interrogent légitimement sur les mesures concrètes d'accompagnement que le Gouvernement avait annoncées suite à la conférence internationale sur les sargasses qui s'est déroulée du 23 au 26 octobre 2019, en Guadeloupe.

Il apparaît urgent de trouver des réponses pérennes et opérationnelles pour lutter durablement contre l'échouage massif des sargasses sur le littoral et ainsi permettre une reprise dans les meilleures conditions de la saison touristique.

L'économie de l'archipel repose essentiellement sur le tourisme et tout doit être mis en œuvre pour soutenir ce secteur d'activité.
La lutte contre les sargasses est un élément essentiel dans la réussite du « redémarrage » de l'économie.

Elle rappelle que cette demande n'est pas inédite, car elle a déjà fait l'objet de courriers, de questions d'actualité au Gouvernement, de questions écrites... et qu'à ce jour la situation reste catastrophique !

Aussi, elle souhaite connaître les mesures et les aides concrètes qui seront mises en place pour accompagner les collectivités locales dans la lutte contre les sargasses.

- page 2405

Transmise au Ministère des outre-mer


Réponse du Ministère des outre-mer publiée le 10/09/2020

Les côtes de la Martinique, de la Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy subissent des échouages de sargasses, macro algues brunes, tropicales et benthiques, de manière irrégulière depuis 2011. Trois épisodes d'échouages majeurs (2011, 2014/2015 et 2018/2019) ont systématiquement conduit à des mobilisations fortes des services de l'État. Pour l'année 2019, l'État a soutenu les efforts d'investissement des collectivités à travers la mobilisation de la dotation d'équipement des territoires ruraux (DETR) et des aides du ministère de la Transition écologique (25 %) et du ministère des Outre-mer (25 %). S'agissant des coûts liés au ramassage, cette mission relevant de la compétence des communes, l'État n'a pas vocation à financer ces dépenses. Toutefois, l'instruction ministérielle du 29 octobre 2018 fixe un taux de contribution de l'Etat à ces dépenses de 30 %. Le soutien financier de l'État en faveur de l'équipement des collectivités doit permettre, en outre, de disposer de matériels mieux adaptés et ainsi limiter le coût des opérations de ramassage.  Lors de sa visite en Guadeloupe les 26 et 27 octobre 2019, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe a annoncé l'élaboration en 2020 d'un deuxième plan national sargasses en cohérence avec le programme Interreg. Ce plan est en cours de préparation sous l'égide du délégué interministériel aux risques majeurs Outre-mer et devrait être adopté d'ici fin 2020. Il a notamment vocation à prendre en compte les recommandations du rapport remis par le sénateur Dominique Théophile.

- page 4164

Page mise à jour le