Question de Mme LOPEZ Vivette (Gard - Les Républicains) publiée le 28/05/2020

Mme Vivette Lopez attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie et des finances sur les difficultés rencontrées par les campings dans le contexte de l'épidémie de Covid-19.
Les professionnels de l'hôtellerie de plein air attendent encore à ce jour une date de réouverture de leurs établissements. Cette situation paraît d'autant plus injuste aux professionnels du secteur que les hôtels ainsi que des plateformes telles Airbnb peuvent ouvrir et accueillir des clients. Incontestablement, cette situation ambiguë qui pèse à la fois sur les professionnels, les saisonniers mais également les touristes appelle une clarification des dispositifs et un traitement équitable des différents acteurs du secteur. Sans hébergement, c'est toute la chaîne du tourisme local qui s'arrête.
Pourtant, les campings ne sont pas voués à être des lieux de confinement, ce sont, par nature, des lieux répondant facilement aux règles de précautions . À cet égard, conscients que toute ouverture doit être conditionnée à la mise en œuvre de règles d‘hygiène strictes et à la préservation de la distanciation sociale, les professionnels ont travaillé à la rédaction d'une charte sanitaire stricte permettant sans délai de concilier l'accueil des vacanciers avec les mesures sanitaires qui s'imposent.
Aussi, elle lui demande les dispositions urgentes que le Gouvernement entend prendre pour rétablir le plus rapidement possible une équité et transparence entre toutes les formes d'hébergement, afin que l'hôtellerie de plein air n'ait pas à déplorer la disparition de nombre des 7 500 campings qui constituent pourtant des acteurs essentiels et incontournables du tourisme français.

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Transmise au Ministère auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance - Petites et moyennes entreprises


Réponse du Ministère auprès du ministre de l'économie, des finances et de la relance - Petites et moyennes entreprises publiée le 27/08/2020

Le Gouvernement est pleinement conscient de l'importance économique du secteur de l'hôtellerie de plein-air. Avec environ 8 000 campings ayant réalisé 129 millions de nuitées en 2019, ce secteur emploie 37 000 salariés et affiche un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros. Depuis le début de la crise Covid, chaque mardi, le secrétaire d'État à l'Europe et aux Affaires étrangères réunit un Comité de filière tourisme, qui comprend des acteurs de tout le secteur du tourisme, y compris les représentants des campings. La crise sanitaire a eu un fort impact sur le secteur de l'hôtellerie de plein-air (91% des établissements fermés). Les gestionnaires de campings ont dû également faire face aux annulations et aux reports de séjours. Dans ce contexte, le Gouvernement a pris un ensemble de mesures d'urgence qui bénéficient à tous les secteurs, y compris à l'hôtellerie de plein air, pour permettre le maintien des emplois et des entreprises (activité partielle, prêt garanti par l'État, etc.). Pour ce qui est de l'annulation des séjours, les professionnels du camping ont eu, grâce à la souplesse offerte par l'ordonnance 2020-315, la possibilité d'offrir des avoirs au lieu de rembourser lorsque les annulations sont notifiées entre le 1er mars et le 15 septembre. S'agissant de l'ouverture des établissements, il faut déjà rappeler que, depuis le 23 mai 2020, la clientèle dite « résidentielle » (c'est-à-dire propriétaire d'un hébergement et locataire d'une parcelle dans un terrain de camping), qui n'était pas présente avant ou pendant la période de confinement, a été autorisée à pénétrer dans les campings, à condition d'être dans un rayon de 100 km maximum du camping. Par ailleurs dans le cadre du comité interministériel du tourisme du 14 mai, le Gouvernement a annoncé des mesures de soutien spécifique au secteur : prolongation de l'activité partielle jusqu'à fin septembre dans les conditions applicables en ai ; prolongation du fonds de solidarité jusqu'à la fin de l'année et augmentation du volet 2 jusqu'à 10 000 € pour ces secteurs ; exonération de 4 mois de charges sociales pour les TPE et PME du secteur ; etc.

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