Question de Mme FÉRAT Françoise (Marne - UC) publiée le 18/06/2020

Mme Françoise Férat interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur les propositions formulées par les audioprothésistes afin de retarder significativement l'entrée en dépendance des aînés.
Les études scientifiques nationales et internationales des dix dernières années montrent que le déficit auditif est l'une des affections les plus courantes du vieillissement. Après 50 ans, une personne sur trois est concernée, après 75 ans, une sur deux. Le retentissement fonctionnel du déficit auditif sur l'état de santé d'une personne est considérable : la santé mentale, la vie sociale et la qualité de vie dans son ensemble sont impactés. Plus récemment une étude publiée en juillet 2017 dans la revue The Lancet, montrait que le déficit auditif était le plus important facteur modifiable pour prévenir la démence. En janvier 2018, c'est une étude de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) qui confirmait l'existence d'un risque accru de dépression, mais aussi de dépendance et de démence chez les personnes rapportant des problèmes auditifs. Ce sur-risque disparaît lorsque les sujets sont appareillés.
C'est pourquoi, les représentants des audioprothésistes formulent 3 propositions contribuant à un meilleur taux d'équipement de nos aînés, qui devraient retarder significativement l'entrée en dépendance, faciliteront le maintien à domicile et allègeront la pression sur le milieu hospitalier et les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) : mise en place d'un tiers payant généralisé ; reste à charge zéro dès que possible ; instauration de règles de bonnes pratiques inspirées du « recueil de règles de bonnes pratiques de la profession d'audioprothésiste ».
Elle lui demande la position du Gouvernement sur ces propositions.

- page 2784

Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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