Question de M. BONNE Bernard (Loire - Les Républicains) publiée le 02/07/2020

M. Bernard Bonne attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur les difficultés actuelles d'accès aux consultations de gynécologie médicale pour de nombreuses femmes.
Entre 2007 et 2017, le nombre de gynécologues médicaux a diminué de près de 41 % ; au 1er janvier 2020, leur nombre n'est que de 923 pour une population de 30 millions de femmes en âge de consulter.
Si l'on peut saluer, après dix-sept années sans formation, la création à nouveau en 2003 d'un diplôme, le nombre de postes d'internes ouverts en gynécologie médicale reste très insuffisant. 82 postes ont ainsi été ouverts l'an passé, alors que jusqu'en 1987, ils étaient 130 chaque année.
La santé des femmes est pourtant un enjeu majeur et il convient que ces dernières puissent accéder facilement sur l'ensemble du territoire à des consultations.
Aussi, il demande à ce que le Gouvernement renforce et, à tout le moins, sanctuarise pour la rentrée 2020 le nombre d'internes en gynécologie médicale.

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Transmise au Ministère des solidarités et de la santé


Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 28/04/2022

Devant la nécessité de maintenir un nombre suffisant de gynécologues médicaux, les postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) ont quasiment triplé depuis 2012 (contre +14% toutes spécialités confondues). Les années 2020 et 2021 se sont inscrites dans la continuité d'une augmentation annuelle du nombre de postes d'internes en gynécologie médicale. Ainsi, 84 et 86 postes ont été proposés pour la gynécologie médicale, en 2020 et 2021, contre 64 en 2017 (soit une augmentation de plus de 30%). Ce volume a été déterminé en lien avec l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS). Celui-ci a émis ses propositions relatives au nombre d'internes à former, sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins des territoires, tout en préservant la qualité de la formation. D'autres dispositions permettent déjà de favoriser l'accès des femmes aux soins gynécologiques. Aussi, un grand nombre de médecins généralistes sont, par exemple, formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. De même, les sages-femmes sont habilitées à suivre non seulement les femmes enceintes mais aussi celles qui ne le sont pas, dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, notamment en matière de contraception. Par ailleurs, le Gouvernement se mobilise, par la création de divers outils, pour améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous-densité médicale, à travers notamment le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale. La réponse pour améliorer l'accès aux soins en gynécologie n'est pas unique. Le Gouvernement demeure pleinement mobilisé pour apporter toutes les réponses nécessaires pour assurer l'accessibilité des soins gynécologiques.

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