Question de M. DAGBERT Michel (Pas-de-Calais - SOCR) publiée le 16/07/2020

M. Michel Dagbert attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation de la gynécologie médicale.

En effet, l'accès aux médecins spécialistes que sont les gynécologues médicaux devient de plus en plus difficile.

Le nombre de gynécologues est passé sous la barre des 1 000 : au 1er janvier 2020, il était de 923 pour 30 millions de femmes en âge de consulter, et il pourrait descendre à 531 en 2025.

S'ajoutent à ce constat d'importantes disparités territoriales puisqu'en 2019, 11 départements ne comptaient aucun gynécologue sur leur territoire et quatorze départements en comptaient un seul.

Cette situation risque d'avoir des conséquences importantes pour la santé des femmes. La gynécologie médicale permet, grâce à un suivi régulier à tous les âges de la vie, une prévention efficace et un dépistage précoce, donnant ainsi une meilleure chance de guérison.

Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il entend prendre pour que chaque femme soit assurée de pouvoir disposer d'un suivi de la part de ces médecins spécialistes.



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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 28/04/2022

Devant la nécessité de maintenir un nombre suffisant de gynécologues médicaux, les postes offerts à l'issue des épreuves classantes nationales (ECN) ont quasiment triplé depuis 2012 (contre +14% toutes spécialités confondues). Les années 2020 et 2021 se sont inscrites dans la continuité d'une augmentation annuelle du nombre de postes d'internes en gynécologie médicale. Ainsi, 84 et 86 postes ont été proposés pour la gynécologie médicale, en 2020 et 2021, contre 64 en 2017 (soit une augmentation de plus de 30%). Ce volume a été déterminé en lien avec l'Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS). Celui-ci a émis ses propositions relatives au nombre d'internes à former, sur la base de concertations locales menées par ses comités régionaux, afin de prendre en compte les besoins des territoires, tout en préservant la qualité de la formation. D'autres dispositions permettent déjà de favoriser l'accès des femmes aux soins gynécologiques. Aussi, un grand nombre de médecins généralistes sont, par exemple, formés à l'exercice du frottis et à l'examen gynécologique médical. De même, les sages-femmes sont habilitées à suivre non seulement les femmes enceintes mais aussi celles qui ne le sont pas, dans le cadre d'un suivi régulier de la santé de la femme, notamment en matière de contraception. Par ailleurs, le Gouvernement se mobilise, par la création de divers outils, pour améliorer l'accessibilité aux soins et l'installation des professionnels dans les zones rurales ou en sous-densité médicale, à travers notamment le dispositif du contrat d'engagement de service public (CESP), allocation versée aux étudiants en santé en contrepartie d'une installation dans un territoire manquant de professionnels. Ce dispositif bénéficie notamment aux étudiants et internes en médecine souhaitant s'orienter vers l'exercice de la gynécologie médicale. La réponse pour améliorer l'accès aux soins en gynécologie n'est pas unique. Le Gouvernement demeure pleinement mobilisé pour apporter toutes les réponses nécessaires pour assurer l'accessibilité des soins gynécologiques.

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