Question de Mme PROCACCIA Catherine (Val-de-Marne - Les Républicains) publiée le 15/10/2020

Mme Catherine Procaccia attire l'attention de M. le ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des transports sur les différents impacts de la pérennisation de certaines pistes cyclables dites « coronapistes », à l'origine temporaires mais qui perdurent.

Ces pistes avaient alors pour but de permettre aux usagers des transports en commun de privilégier des mobilités dites « douces » qui garantissent une meilleure distanciation sociale et ainsi un plus grand respect des gestes barrières. De même, ces pistes cyclables temporaires devaient permettre aux usagers des transports en commun d'opter pour des vélos plutôt que pour leurs voitures. Le ministère des transports estime ainsi à plus de 500 kilomètres l'étendue des « coronapistes ».

La création de ces infrastructures temporaires s'est faite dans l'urgence, parfois au détriment de la sécurité des usagers, des cyclistes (sur les huit premiers mois de l'année 2020, ce sont 580 cyclistes qui ont été victimes d'accidents) mais aussi des autres usagers comme les piétons ou les personnes à mobilité réduite. Aussi, on note aujourd'hui de réelles difficultés pour les riverains et pour les livraisons, ainsi que des embouteillages supplémentaires qui produisent davantage de pollution.

La question n'est pas d'être pour ou contre le vélo, ni d'être favorable ou défavorable à ces pistes, mais bien de voir comment celles qui sont utiles et utilisées hors la période estivale peuvent perdurer, dans le respect des autres modes de circulation et de la sécurité des personnes.

Ainsi, alors que le ministre a invité le 10 juillet 2020 les collectivités à pérenniser ces « coronapistes », elle souhaiterait savoir si des études d'impacts vont être menées afin de mesurer pour chacune si la sécurité des usagers, mais aussi des piétons, des personnes handicapées, de celles descendant d'un taxi ou d'un autobus peut être assurée, ainsi que sur l'impact de cette pérennisation sur la pollution.

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Réponse du Ministère auprès de la ministre de la transition écologique - Transports publiée le 15/07/2021

À travers le plan vélo et mobilités actives, le Gouvernement est engagé dans le développement des mobilités actives pour répondre aux enjeux de transition écologique, de santé publique et de pouvoir d'achat. La période de déconfinement en 2020 a été une occasion de répondre à une demande massive des français en développant en quelques semaines plus de 600 km de pistes cyclables temporaires. Sur nombre de celles-ci les fréquentations de cyclistes ont été importantes ou en forte hausse, avec, par exemple, un doublement de la pratique cycliste observée sur les pistes cyclables temporaires mises en place en Île-de-France. Le Gouvernement invite ainsi effectivement les collectivités locales à pérenniser un maximum de pistes cyclables temporaires pour multiplier les aménagements cyclables qui sont une des conditions de sécurisation des cyclistes et de développement du vélo. Le Fonds mobilités actives créé en 2019 et doté de 350M€ sur 7 ans a ainsi été mobilisé pour soutenir les projets de pérennisation des pistes cyclables de transition lors du 3e appel à projets lancé en juillet 2020 et dont les lauréats ont été annoncés en février 2020. Un nouvel appel à projets sera prochainement lancé. En tout état de cause, il revient à chaque gestionnaire de voirie de déterminer les conditions dans lesquelles un aménagement cyclable peut être installé ou pérennisé. Pour assister les maîtres d'ouvrage, le centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (CEREMA) publie et met à jour régulièrement les recommandations qu'il convient d'appliquer pour que la sécurité de tous les usagers soit assurée.

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