Question de Mme ESPAGNAC Frédérique (Pyrénées-Atlantiques - SER) publiée le 26/11/2020

Mme Frédérique Espagnac attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de l'alimentation sur le budget de l'enseignement agricole. Ce budget va mettre en danger le maintien de cet enseignement dans les territoires : menaces budgétaires sur le nombre de postes de fonctionnaires, fragilisation accrue du les personnels contractuels ; perte de parcours de formation ayant fait leur preuve comme les dispositifs d'initiation aux métiers en alternance (DIMA) ; phénomène de concurrence stérile entre établissements ; risque de fermeture de sites ancrés territorialement.

Il faudrait aujourd'hui a minima un budget à périmètre constant qui permettrait de sécuriser des établissements pour assurer les missions auprès des apprenants et de donner de la visibilité aux équipes pédagogiques. Ce budget mérite mieux que d'etre la variable d'ajustement du ministère puisque c'est bien le ministère de l'agriculture qui dispose de la compétence éducation dans ce domaine.
Pour exemple : il serait prévu ainsi à ce jour 80 équivalents temps plein pour le ministère de l'agriculture dont 30 pour l'enseignement agricole. Fragiliser les lycees agricoles, c'est affaiblir les territoires, les parcours de formation des apprenants et à terme affaiblir leur insertion sociale et professionnelle.
Un sursaut politique et budgétaire s'impose pour stopper l'érosion de ce qui reste un laboratoire de l'éducation du futur : interdisciplinarité, lien avec les entreprises et le territoire, ouverture culturelle, pédagogie personnalisée. Cet enseignement est au cœur des enjeux du présent que sont la sécurité alimentaire, la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité et l'aménagement et le développement des territoires ruraux. Ces écoles du vivant, enfin, sont vitales dans la réussite d'une relève générationnelle, alors qu'un actif agricole sur deux cessera en effet son activité dans la décennie à venir. Or, toutes les études convergent dans le même sens : le partage de la terre et la politique d'installation conditionnent la capacité à engager la transition agro-écologique attendue.
Les établissements, le lycée agricole d'Hasparren comme celui de Montardon jouent un rôle majeur sur le territoire des Pyrénées-Atlantiques, ainsi elle souhaite savoir quelle politique il va mettre en œuvre afin de poursuivre et préserver un enseignement de qualité dans notre pays pour des métiers garants de la santé des hommes et de la terre.

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Transmise au Ministère de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire


La question est caduque

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