Question de Mme COHEN Laurence (Val-de-Marne - CRCE) publiée le 17/12/2020

Mme Laurence Cohen interroge M. le ministre des solidarités et de la santé sur la situation des étudiantes et étudiants en soins infirmiers.
En effet, depuis le début de la crise sanitaire, elles et ils ont été largement mobilisés pour venir renforcer les équipes soignantes dans les établissements de santé.
Si ces étudiants participent bien volontiers à l'effort national, ces jeunes ne veulent pas pour autant être une génération sacrifiée. Or, certaines formations ont été suspendues durant la première vague de la pandémie, les étudiants s'inquiètent donc légitiment au sujet de l'acquisition des compétences nécessaires pour leur futur métier, ou même du report dans le temps de leurs cours et donc de l'obtention de leur diplôme.
De même, il s'avère que certains étudiants ont été davantage « utilisés » comme main-d'œuvre supplémentaire dans les hôpitaux, notamment à des postes d'aides-soignants, plutôt qu'en tant qu'étudiants en stage, censés donc apprendre. Pour autant, elles et ils n'ont pas été rémunérés sur la base d'un contrat de travail mais en tant que stagiaires avec une convention.
Le vadémécum, mis en place au niveau national pour permettre aux agences régionales de santé de réquisitionner ces étudiants, semble être détourné de sa vocation première, ciblé sur des durées limitées, pour répondre de façon plus longue aux besoins des établissements.
Aussi, elle lui demande ce que le Gouvernement entend faire pour répondre à l'inquiétude légitime de ces étudiants en soins infirmiers, pour leur garantir une qualité de formation et une valeur de leur diplôme. Un cadre national doit être posé pour éviter les dérives et les inégalités d'une région à l'autre.
Déjà victimes de la mise en place de la réforme de l'organisation des études de santé, ces jeunes ne doivent pas être sacrifiés pour compenser une certaine impréparation à affronter la crise sanitaire et pour compenser le manque d'effectifs dans les hôpitaux.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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