Question de Mme IMBERT Corinne (Charente-Maritime - Les Républicains-R) publiée le 17/12/2020

Mme Corinne Imbert attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé au sujet de la prise en charge des méningites bactériennes. Sur la seule année 2017, la France compte plus de 1 300 cas de ces infections graves qui touchent le cerveau et la moelle épinière. Parmi elles, les méningites à méningocoque sont les plus dangereuses et elles touchent principalement l'enfant, l'adolescent et le jeune adulte. Environ une personne sur dix décède à la suite de cette forme de méningite et une personne sur cinq conservera des séquelles à vie. De nombreuses études ont été menées sur ce sujet et il apparaît très clairement que des améliorations sont possibles en matière de prévention et d'accompagnement des personnes survivantes. Aussi lui demande-t-elle si le Gouvernement entend renforcer les initiatives visant à lutter plus efficacement contre cette maladie.

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Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée le 18/02/2021

En 2019, selon Santé publique France, 459 cas d'infections invasives à méningocoque (IIM) ont été notifiés dont 448 en France métropolitaine et 11 dans les départements d'outre-mer (DOM). Le taux de déclaration était de 0,69 / 100 000 habitants pour la France entière. La prévention vaccinale des IIM en population générale repose sur la vaccination ainsi que sur l'antibioprophylaxie pour les contacts d'un cas. La vaccination contre les IIM de sérogroupe C, vaccination devenue obligatoire pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2018 est recommandée en rattrapage jusqu'à 24 ans révolus. Il n'existe, à ce jour, pas d'autres recommandations contre les IIM d'autres sérogroupes. Cependant, au vu de l'épidémiologie évolutive des IIM, la Haute autorité de santé a été saisie sur la question de la stratégie vaccinale de l'ensemble des IIM. Ses recommandations sont attendues en 2021. Par ailleurs, les IIM sont des maladies à déclaration obligatoire, tous les cas d'IMM doivent être signalés sans délai aux autorités sanitaires régionales par le professionnel de santé. Ce signalement permet de mettre en place les mesures de contrôle et de gestion autour d'un cas et permet d'initier le cas échéant, des mesures d'antibioprophylaxie afin de limiter la transmission. Enfin, l'information des professionnels de santé et du grand public est nécessaire et importante afin qu'ils puissent reconnaitre les symptômes de ces infections. De nombreuses informations incluant la description des signes cliniques des IMM, à destination de ces différents publics sont disponibles : sur le site du ministère des solidarités et de la santé [https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/meningite-infections-invasives-a-meningocoques], sur le site de l'assurance maladie [https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/themes/meningite-aigue/definition-causes-facteurs-favorisants],  sur le site de Santé publique France [https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/infections-invasives-a-meningocoque/la-maladie/#tabs]. Le site vaccination-info-service pour le grand public et pour les professionnels [https://professionnels.vaccination-info-service.fr/Maladies-et-leurs-vaccins/Meningites-et-septicemies-a-meningocoques] fournissent également des informations sur la maladie et sur les vaccins qui permettent de la prévenir.

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