Question de M. LÉVRIER Martin (Yvelines - RDPI) publiée le 11/02/2021

Question posée en séance publique le 10/02/2021

M. le président. La parole est à M. Martin Lévrier, pour le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants.

M. Martin Lévrier. C'est historique : plus de 500 000 contrats d'apprentissage ont été signés, soit une hausse de 40 % par rapport à 2019.

Dans mon département, les Yvelines, le nombre de contrats d'apprentissage a enregistré une hausse de près de 42 %, passant de 6 551 à 9 311 contrats signés en l'espace de deux ans. Ces chiffres sont le reflet de la mobilisation du Gouvernement en faveur de la jeunesse. (Exclamations ironiques sur les travées des groupes Les Républicains et CRCE.)

M. Laurent Duplomb. Question téléphonée !

M. Michel Savin. Allô, allô !

M. Martin Lévrier. Si votre prédécesseure, Muriel Pénicaud, que je salue, a amorcé, grâce à la loi Avenir professionnel de septembre 2018, cette révolution copernicienne, en transformant le regard sur l'apprentissage et en libéralisant le système, notamment via le transfert du pilotage de l'apprentissage des régions vers les branches professionnelles, vous avez, madame la ministre du travail, repris le flambeau avec brio. (Rires ironiques sur les travées des groupes Les Républicains et CRCE.)

Vous avez su, malgré la crise sanitaire, économique et sociale, maintenir et accompagner la montée en puissance de cette voie d'excellence, en instaurant, en 2020, des aides exceptionnelles allant de 5 000 à 8 000 euros, selon les situations, pour les entreprises qui embauchent un apprenti.

Aujourd'hui, alors que la jeunesse est touchée par les conséquences économiques de la crise sanitaire, ce record revêt une importance cruciale. Il doit être le stimulus qui nous amènera à trouver une solution adaptée à chacun de nos jeunes pour leur garantir la même réussite et le même épanouissement que nos 500 000 apprentis.

Vous l'avez dit à de nombreuses reprises, mais je le rappelle : aucun ne doit rester sur le bord de la route. Ce succès n'est qu'une étape supplémentaire dans le développement de l'apprentissage.

M. Jacques Grosperrin. Le Gouvernement vous dit merci, monsieur Lévrier !

M. Pierre Cuypers. Quel fayot !

M. Martin Lévrier. Alors que la crise n'a toujours pas dit son dernier mot, madame la ministre, dans quelle dynamique s'inscrivent vos futurs travaux, pour continuer de promouvoir l'ensemble de ces mesures auprès de ces publics qui, de par leur formation,…

M. le président. Il faut conclure.

M. Martin Lévrier. … seront l'un des moteurs puissants de l'après-crise et de la croissance des entreprises ? (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI. – Marques d'ironie sur les travées du groupe Les Républicains.)

M. Michel Savin. Olé !


Réponse du Ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion publiée le 11/02/2021

Réponse apportée en séance publique le 10/02/2021

M. le président. La parole est à Mme la ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion.

Mme Élisabeth Borne, ministre du travail, de l'emploi et de l'insertion. Les bonnes nouvelles méritent d'être répétées ! (Exclamations ironiques sur les travées du groupe Les Républicains.)

De fait, l'année 2020 marque un record historique pour l'apprentissage dans notre pays, un record inespéré en cette période de crise. Je pense que tout le monde, sur ces travées, pourrait s'en réjouir. (Applaudissements sur les travées du RDPI.)

En 2020, plus de 500 000 jeunes se sont engagés dans l'apprentissage, soit 140 000 de plus qu'en 2019. Cette augmentation traduit un effort exceptionnel des centres de formation des apprentis, les CFA, et une mobilisation sans précédent des entreprises.

Nous devons cette dynamique aux transformations structurelles de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, votée en 2018, qui a permis de lever les freins et de mieux adapter les formations aux besoins des entreprises.

Pour maintenir cet élan dans un contexte de crise, le Gouvernement a fait le choix, dès le mois de juillet dernier, de placer l'apprentissage au cœur du plan « un jeune, une solution », avec des primes de 5 000 euros à 8 000 euros pour les entreprises.

M. Michel Savin. Ah, les primes !

Mme Élisabeth Borne, ministre. Les entreprises s'en sont saisies. Et ces aides se sont révélées décisives pour les TPE-PME, qui ont pu maintenir leur part prépondérante dans l'accueil des jeunes en apprentissage.

Je rappelle qu'une aide de 3 000 euros est également prévue pour les collectivités locales ; je les invite à s'en saisir.

Je le précise, cet élan positif a pu profiter à l'ensemble de nos territoires. Pour réussir la rentrée de 2021, une concertation s'engagera prochainement avec les partenaires sociaux, afin d'adapter les aides au contexte actuel.

Mesdames, messieurs les sénateurs, notre politique en faveur de l'apprentissage est plus que jamais nécessaire. Je vous invite à la porter dans nos territoires. (Applaudissements sur les travées du groupe RDPI.)

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