Question de Mme DOINEAU Élisabeth (Mayenne - UC) publiée le 11/03/2021

Mme Élisabeth Doineau attire l'attention de M. le ministre des solidarités et de la santé sur la santé mentale des internes en médecine.
Selon l'intersyndicale nationale des internes (ISNI), chaque année en France, entre dix et vingt internes en médecine mettent fin à leurs jours. Les jeunes médecins en cours de spécialisation ont trois fois plus de risque de mourir par suicide que les Français du même âge.
La question du suicide des internes et des étudiants en médecine est encore largement taboue. Pourtant, dans une enquête de l'ISNI de 2017, ils étaient 23 % à déclarer avoir eu des idées suicidaires dont 5 % dans le mois précédent la réponse à l'enquête. Chiffre le plus inquiétant : 3,8 %, soit 738 jeunes médecins déclaraient une tentative de suicide.
Ces chiffres dramatiques sont à rapprocher notamment de la violence institutionnalisée régnant dans les formations médicales en France. Les pouvoirs publics ne semblent pas prendre la mesure des risques psycho-sociaux encourus par les médecins de demain pendant leur formation.
Des mesures urgentes doivent pourtant être prises. L'une des principales difficultés réside dans l'application effective des règles relatives aux conditions de travail et notamment en matière de temps de travail. Selon l'ISNI, le temps de travail moyen d'un interne est de 58 heures hebdomadaires, soient 23 heures de plus que la durée normale de travail.

Aussi, elle lui demande quelles mesures entend prendre le Gouvernement afin de lutter contre les risques psycho-sociaux encourus par les internes de France.

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Transmise au Ministère de la santé et de la prévention


La question est caduque

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