Question de M. BOULOUX Yves (Vienne - Les Républicains) publiée le 01/04/2021
M. Yves Bouloux attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports sur la possibilité qui pourrait être ouverte à certains musées et autres lieux de culture d'ouvrir leurs portes dans le cadre de sorties scolaires.
Les musées et lieux de culture sont fermés depuis plusieurs mois. Si les enfants peuvent aller à l'école, et ont depuis peu accès à certaines activités sportives de plein air, l'accès à la culture leur est toujours interdit.
Ils peuvent bien visiter certains musées virtuellement, mais l'offre est encore très limitée et suppose l'usage d'un écran. En matière de culture, le virtuel ne pourra jamais remplacer la réalité d'une œuvre.
Si l'on conçoit aisément qu'il n'est économiquement pas raisonnable d'ouvrir certains musées à dimension nationale pour n'accueillir que quelques écoliers, tel n'est pas le cas de certains musées « à taille humaine ». À l'instar de ce qui a été fait cet été pour les piscines, la décision pourrait être prise, à l'échelon local, conjointement par les élus et le préfet.
S'agissant d'un groupe limité d'enfants accueilli dans le respect du protocole sanitaire appliqué aux écoles, le risque sanitaire semble limité.
Plutôt que de fermer purement et simplement les musées et autres lieux de culture, il pourrait ainsi être envisagé de permettre à une classe, dans le cadre d'un projet pédagogique, d'accéder ponctuellement à un musée ou à un autre lieu de culture.
Aussi, il souhaiterait savoir s'il ne pourrait pas être envisagé d'autoriser les autorités locales à permettre l'accès à certains musées et autres lieux de culture dans le cadre de sorties scolaires.
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Transmise au Ministère de la culture
Réponse du Ministère de la culture publiée le 29/07/2021
Les mesures prises pour lutter contre la diffusion de l'épidémie de Covid-19 ont impliqué une fermeture prolongée des lieux culturels, les empêchant de recevoir du public. Cette situation s'est avérée préjudiciable pour l'ensemble des concitoyens, mais particulièrement pour les plus jeunes, qui n'ont pu bénéficier de toute la richesse des offres d'éducation artistique et culturelle habituellement accessibles. Le ministère de la culture a étudié, dès la fermeture des établissements culturels, toutes les possibilités de maintenir un accueil pour les publics scolaires et périscolaires, en tenant compte de nombreux facteurs, dont la situation des personnels des établissements culturels concernés. La dégradation de la situation sanitaire n'a pas permis d'organiser cet accueil dans des conditions de sécurité satisfaisantes à l'échelle de l'ensemble du territoire métropolitain. Il a par ailleurs pu être constaté à quel point les exceptions à la règle générale étaient génératrices de confusion, d'incompréhension, mais également d'un sentiment d'inéquité, particulièrement dommageable dans un moment de crise qui requiert la cohésion et la solidarité. C'est la raison pour laquelle l'hypothèse d'un accueil ciblé ou territorialisé n'a pas été retenue. Toutefois, les élèves des écoles françaises n'ont pas été interdits de culture. Enseignants, artistes, professionnels de la culture se sont mobilisés pour que l'éducation artistique et culturelle reste une priorité. Outre les outils numériques, les artistes, médiateurs spécialisés, professionnels de la culture ont pu intervenir dans les classes et les lieux d'accueil périscolaires pour des rencontres, des ateliers de pratique, des résidences Des dispositifs itinérants ont permis une autre approche des uvres à l'aide de reproductions, mallettes pédagogiques, dispositifs ludo-éducatifs. Des spectacles en format adapté ont pu être proposés dans les établissements scolaires. Les bibliothèques, ouvertes depuis la fin du mois de novembre 2020, ont pu mener de nombreux projets en lien avec les enseignants et les animateurs. Une attention particulière a été portée à la question de l'accueil des publics scolaires et périscolaires dans tous les lieux culturels dès le 19 mai, avec des protocoles adaptés. Par ailleurs, la programmation de la Nuit européenne des musées dès le 3 juillet a permis une valorisation des projets qui ont pu être menés à distance cette année dans le cadre du dispositif « La classe ! L'uvre ».
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